Hordes

vendredi 6 avril 2012

Nooumena - Argument With Eagerness (2011)


Il y a déjà ce nom dont l’harmonie est perturbée par l’enchaînement de ces deux "o" eux même accolés à un "u". Puis, c’est ce visuel d’une laideur hallucinée, autant d’indices qui nous font espérer ou redouter, c’est selon, un programme où on le pressent, le maître mot sera : barré.

Auteur d’une démo en 2007 (In Memory Of A Next World), Nooumena est originaire de Normandie, véritable vivier musical où bien souvent le talent se conjugue à une grande liberté artistique. S’il ne fait aucun doute que la seconde qualité est à mettre à l’actif de l’auteur de Argument With Eagerness (nous y reviendrons), la première, en revanche, si on la devine déjà, est encore en gestation. Car il n’est pas donné aux premiers venus de maîtriser ce genre de canevas où les couches et influences se superposent, copulent pour aboutir à un tout cohérent et surtout digeste.

De fait, à l’écoute de ces longs derelicts, on a parfois l’impression que les gars ont jeté au fond d’un mixer tout ce qui leur passaient par la main, un peu de métal progressif, du post Rock, du Opeth ("Bygone Ages" pour ses ambiances), du jazz ("Decadence") et pas mal du King Crimson contemporain pour cette manière de déconstruire le vivant… On appele ça de l’art rock, soit un truc un peu bizarroïde transpercé par de vraies fulgurances (comme lors du long et terminal "Taedium Vitae") mais aussi parfois entaché par une incapacité à canaliser une inspiration foisonnante.

Un peu long et hanté par un chant qui dérange autant qu’il le voile d’une fébrilité irréelle, ce premier essai fait mouche lorsqu’il laisse les dérives instrumentales s’exprimer en un maelström, inquiétant parfois, tavelé d’une curieuse mélancolie souvent ("Nameless Reward"). Laboratoire sonore, ces compositions ont quelque chose de rampes de lancement vers des sphères que gangrène une folie rampante dont les burins sont ces instruments manipulés de manière déglinguée (violon, saxophone habité..).

Mais au final, malgré les (bonnes) idées qui l’émaillent, on ne retient pas grand chose de cet album aux allures de labyrinthe dont la clé ne nous est (volontairement) pas fournie. Une écriture intéressante mais encore mal dégrossie pour un album souvent intriguant que l'on a envie d'aimer sans toutefois y parvenir totalement. Muni d'un potentiel certain qui ne demande qu'à s'extraire de sa gangue, il ne fait néanmoins aucun doute que l'on n'a pas fini d'entendre parler de cette étrange formation... 6/10 (Music Waves )


There already has that name whose harmony is disturbed by the combination of the two "o" themselves alongside a "u". Then, this is an ugly visual hallucinations, all signs that make us hope or fear, it is according to a program where the crowd, the watchword is: strikeout.

Author of a demo in 2007 (In Memory Of A World Next), Nooumena is from Normandy as a growing musical talent which often is combined with an artistic freedom. While there is no doubt that the quality is second to put the assets of the author of Argument With eagerness (we will), the first, but if it is already guess, is still developing. For it is not given to first come to master this kind of canvas where the layers overlap and influence, copulate to achieve a coherent whole and especially digestible.

In fact, listening to these long derelicts, one sometimes has the impression that the guys threw the bottom of a mixing everything they went through the hand, some progressive metal, post rock, of Opeth ("Bygone Ages" for his moods), jazz ("Decadence") and King Crimson a lot of this contemporary way to deconstruct the living ... We called it art rock, or something a little weird pierced by real flashes (as in the long terminal "Taedium Vitae") but sometimes marred by an inability to channel abundant inspiration.

A little long and haunted by a song so upset that the veil of a feverish unreal, this is the first test fly when leaving the instrument drifts to express themselves in a maelstrom, sometimes disturbing, speckled with a curious melancholy often ("Nameless Reward"). Sound laboratory, these compositions have something to launch ramps spheres that gangrene creeping madness that these chisels are handled so dilapidated instruments (violin, saxophone lived ..).

But ultimately, despite the (good) ideas that punctuate it does not retain much of this album that looks like a maze where the key is we do not (intentionally) not provided. Writing interesting but still unpolished for an album often intriguing that one wants to love but failed completely. Equipped with a definite potential just waiting to be extracted from its ore, there is nevertheless no doubt that we have not heard the last of this strange formation ... 6/10

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