Blizaro. Ce
nom ne vous évoquera sans doute pas grand-chose. Mais si je vous dis Orodruin,
alors les fans du bon vieux doom des familles du fond de la classe devraient en
revanche lever la main. Et bien, Blizaro n’est autre que l’un des side-projects
de Mike Puleo et John Gallo. Loin de la musique de la souffrance qu’ils
peignent dans leur principal pied-à-terre, les deux lascars rendent hommage
avec cette entité au nom étrange au proto rock progressif des années 70.
Inspiration différente certes, puisque les Américains citent plus volontiers
Deep Purple, Goblin, Uriah Heep ou toute la scène prog italienne que Black
Sabbath pour tenter de définir le contenu de ce Blizaro. Après Horror Rock
(2006) et Blue Tape (2008) et en attendant un split avec Orne à faire bander un
eunuque, T.O.W.O.W. déroule en à peine plus de vingt (trop) courtes minutes,
une trame instrumentale où les claviers antédiluviens qui dégoulinent de
partout et les orgues liturgiques mènent la danse. Le tout baigne dans une
ambiance délicieusement occulte de films d’horreur bis italien des seventies
(« The Old Wizard of Winter »). Avec ce son à la Jon Lord des débuts
(« The Sneak », « Sulumucca », c’est un peu comme si le old
Deep Purple copulait avec les Goblin en plus progressif encore
(l’ecclésiastique « White Frijid Mass »). Pas très ambitieux
peut-être, trop court certainement, mais quel pied pour tous les amateurs de
cette patine années 70 et pour toute cette mouvance que Orne ou The Devil’s
Blood exaltent également et à leur manière. Qu’on les aime tous ces Marty McFly
du proto doom/rock prog ! Et qu’on les comprend aussi ! Cette période était
absolument foisonnante en terme artistique et porteuse d’une ambiance
ésotérique très particulière que peu parviennent vraiment à ressusciter.
Blizaro fait partie de ceux-ci.
Genre Occult Prog Doom
Label Born Too Doom Records
Durée 19:28
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire