...,
métaphore d'une conclusion qui demeure inconnue, repoussée à plus tard ;
métaphore d'une vie qui s'achève. ... est le nom retenu par trois italiens dont
deux d'entre-eux, Letalis (Deep-Pression, Funeral Veil, Funera...) et S.
(Deep-Pression, Hypomanie...) sont des activistes de la douleur pétrifiée.
Titre qui résonne comme une profession de foi, Suffering Existence est le
premier signe de mort de ce projet qui respecte à la lettre tous les invariants
du black doom vicié : production aussi polluée qu'une plage après un dégazage
sauvage, tempo baveux qui ne dépasse jamais la seconde, vocaux écorchés
vomissant des paroles (?) incompréhensibles, guitares minimalistes et
répétitives... Bref, rien de nouveau pour qui connaît son xasthur sur le bout
des doigts et pourtant, la magie (noire) opère au point d'être rapidement
engourdi par ces deux plaintes sinistres. Démo originellement pressée à
seulement 20 copies mais rééditée cette année par Self Mutilation services en
cassette, Suffering Existence passe la corde du pendu dès "Leave This
Mortals Remains", flot menstruel dégueulasse d'ondes négatives. Le son est
affreux néanmoins la mortification opère en quatre petites minutes. Ode suicidaire au point d'en être belle,
"I.S.K." est un bijou de noirceur nihiliste, une véritable marche
funèbre qui achève le supplicié. L'ambiance y est sépulchrale, morbide, longue
dérive dans un caveau brumeux qui confine par l'inspiration de ses auteurs, à
une forme de transe hypnotique. Guitares suitant la décrépitude et chant qui
hurle sa haine fusionnent en une dose létale, un poison auquel on ne peut
survivre. Excellent et prometteur, ce que confirmera eux ans plus tard, le EP
Somebody Save Me...
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