Hordes

vendredi 20 janvier 2012

Old Silver Key - Tales Of Wanderings (2011)


On les entend déjà les jamais contents, les grincheux qui ne manqueront pas de pester contre Roman Saenko, auquel ils ne reconnaissent pas le droit de vouloir évoluer ni de vouloir s'associer avec qui il veut. Depuis le sabordage du regretté Hate Forest, nombreux considèrent - à tort - que l'Ukrainien a perdu une bonne part de sa puissance créatrice et de son génie ; inspiration en berne à peine redressée par Handful Of Stars et Sun In The House Of The Scorpion, les dernières offrandes respectives de Drudkh et de Blood Of Kingu, pourtant largement supérieures à Microcosmos pour le premier et De Occulta Philisophia pour le second, deux opus à posteriori plutôt décevants. 

Et ce n'est certainement pas ce Old Silver Key, nouveau projet qui agglomère au line-up actuel de Drudkh (soit outre Saenko, Thurios, Krechet et Vlad), la voix fragile de Neige (puisque c'est de lui qu'il s'agit), musicien admiré par certains pour son travail avec Amesoeurs, Peste Noire (dont il ne fut qu'un accessoire) ou Lantlôs, mais aussi moqué par beaucoup d'autres, qui devrait redonner confiances aux Ayatollahs (forcément) bas du front, et ce, d'autant plus que c'est ici le (post) rock atmosphérique qui inspire cette équipe, loin du Black Metal duquel tous les acteurs en présence sont néanmoins issus. 

Annoncée d'une manière un peu facile comme l'addition de Drudkh + Alcest, Tales Of Wanderings se révèle pourtant encore une fois un très grand cru, certes à des années-lumière de la fureur primitive d'un Hate Forest jamais remplacé mais effectivement pas si éloigné que cela de Handful Of Stars, déjà porteur de teintes quasi post rock. De fait, ce galop d'essai s'inscrit clairement dans le sillage des derniers travaux des Ukrainiens sous cette bannière pagan et atmosphérique où le chant écorché de Thurios aurait été remplacé par celui, plus doucereux de Neige, lequel, bien que n'ayant pas participé au processus de composition, se contentant de poser sa voix sur le bandes qui lui ont été envoyées, étale son talent, qui n'est parfois pas sans évoquer les harmonies vocales d'un Steven Wilson lors des moments les plus intimistes de Porcupine Tree, à l'image de la superbe pièce finale "About Which An Old House Dreams". Il serait d'ailleurs intéressant de savoir si les travaux du Britannique ont réellement influencé Saenko, ce que nous ne saurons sans doute jamais, l'homme ne donnant aucune interview, ce qui est tout on son honneur. 

Proche donc des derniers Drudkh, pour ces guitares obsédantes ("Burnt Letters"), ces ambiances mélancoliques et le jeu de batterie de Vlad, dont on découvre qu'il est également un claviériste inspiré, Tales Of Wanderings est un album assez court, fidèle en cela au standart de Saenko, peu réputé pour remplir ses disques jusqu'à la gueule, réunissant sept titres, dont un instrumental en guise de prologue. S'il s'abreuve à la source du Post Rock intimiste (le squelettique "Cold Spring"), le background de ses différents auteurs fait parfois plus qu'affleurer à la surface d'une musique plus hivernale et guidée par des riffs grésillants et secs d'ordinaires absents d'un genre dont il est beaucoup plus qu'une simple resucée. 

Les quelques accélérations ("Nineteen Winters Far Away From Home") participent aussi de ces racines Black que le groupe n'a pas totalement cherché à gommer, aboutissant à un opus d'une grande et austère beauté qui pourra tout d'abord laisser une impression de réchauffé, mais qui, les écoutes aidant, finit par dévoiller ses trésors. Les arrangements sont magnifiques, de même que le chant émotionnel du Français, toujours juste et tavellé d'une fébrilité touchante ("November Night s Insomnia") et puis il y a la patte de Roman Saenko, inimitable et capable de sauver n'importe quel album et cette façon qu'il a de construire, toujours avec l'aide de Thurios, fidèle compagnon depuis Hate Forest, des compositions à la fois simples et habitées d'une âme empreinte d'une tristesse infinie. 

Dépassant le cadre de la simple addition artistique promotionnelle, Tales Of Wanderings ne dépareille absolument pas dans la carrière des Ukrainiens, poursuivant l'évolution entamée par Microcosmos et plus encore Handul Of Stars alors même que le prochain Drudkh est annoncé comme un retour aux sources, manière peut-être de rééquilibrer l'inspiration de Saenko vers le côté obscur de la force... 8/10 (Music Waves)




They already hear the never satisfied, the cranky that are sure to rail against Roman Saenko, which they do not recognize the right to want change or want to associate with whomever he wants. Since the sinking of the late Hate Forest, many believe - wrongly - that the Ukrainian had lost much of his creative power and genius, inspiration at half-mast just recovered from Handful Of Stars and Sun In The House Of The Scorpion , the latest offerings and respective Drudkh Blood Of Kingu, yet well above the first Microcosmos and De Occulta Philisophia for the second, two at a later album disappointing.

And it is certainly not the Old Silver Key, the new project agglomerates current line-up of Drudkh (or addition Saenko, Thurios, Krechet and Vlad), the fragile voice of Snow (since it is from him that he is), musician admired by some for his work with Amesoeurs, Peste Noire (he was an accessory) or Lantlôs, but also mocked by many, which should restore the confidence of Ayatollahs (necessarily) lower front, and this, especially since this is the (post) rock atmosphere that inspires the team, out of Black Metal which all the actors involved are still coming.

Announced in a manner somewhat easy as adding Drudkh + Alcest, Tales Of Wanderings proves yet again a great thought, certainly in light years of the primal fury of Hate Forest, but never actually replaced not so distant from Handful Of Stars, already carrying almost post rock tones. In fact, this trial run is clearly in the wake of the recent work of Ukrainians under this banner where pagan and atmospheric singing skinned Thurios was replaced by the more sweet Snow, who, despite having not participate in the process of composition, merely raising his voice on the tapes that were sent, displays his talent, which is sometimes reminiscent of the vocal harmonies of Steven Wilson in the most intimate moments of Porcupine Tree, like the superb final piece "About An Old House Which Dreams". It would be interesting to know whether the work of Columbia have really influenced Saenko, what we will probably never know, man giving no interviews, which is on his honor.

So close to the last Drudkh, for these haunting guitars ("Burnt Letters"), these melancholy moods and drumming of Vlad, which we discover that it is also a keyboard player inspired Tales of Wandering is a fairly short album, true in that in Saenko standart of little known for his records to fill the mouth, bringing together seven titles, including an instrumental as a prologue. If he drinks from the source of the Post Rock intimate (the skeletal "Cold Spring"), the background of its various authors sometimes more qu'affleurer on the surface of music over winter and guided by riffs and sizzling Dry away from an ordinary kind which is much more than just a rehash.

The few accelerations ("Nineteen Winters Far Away From Home") are also roots of the Black group has not sought to erase completely, resulting in an album of great and austere beauty that will leave a first feel warm, but, tapping helping, eventually Devoille its treasures. The arrangements are beautiful, as well as the emotional singing of French, and Tavel always just a touching excitement ("November Night s Insomnia") and then there's the leg of Roman Saenko, inimitable and able to save any album and the way he has built, always with the help of Thurios, faithful companion for Hate Forest, compositions that are simple and inhabited by a soul imbued with infinite sadness.

Beyond the simple addition of the promotional art, Tales of Wandering does not at odd career of Ukrainians, continuing the trend begun by Microcosmos and more Handul Of Stars even though the next Drudkh is billed as a homecoming, so perhaps the inspiration for Saenko balance to the dark side of the force ... 8 / 10

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