Si Passion Rift n'est que son premier
album, Chowder n'est pourtant pas vraiment un nouveau venu puisque sa carte
d'identité mentionne 1992 comme date de naissance du projet qui aura dû
finalement attendre 2006 pour enfin cracher une démo puis un EP éponyme. Malgré
la maigreur de ses bourses, le groupe n'est donc pas le joujou de quelques
puceaux prépubères venant juste de découvrir l'existence de Black Sabbath mais
le véhicule de vieux briscards de la scène Doom US, ce qu'est assurément Josh
Hart, l'un de ses trois piliers dont la guitare ou la basse s'est promené aussi
bien chez Earthride, Revelation ou Unorthodox. Tout ça pour dire que les mecs
savent jouer et possède une vraie connaissance du genre, qui leur permet
d'échapper à l'étiquette "Je fais de l'instrumental parce que c'est à la
mode" que certains auraient été tentés de leur coller sur le coin de la
gueule. Car oui, Chowder s'aventure sur le chemin du 100% instrumental. Si ce
format, autrefois novateur, ne surprend plus personne depuis l'explosion de la
scène Post-Rock (Read more)
Electric Moon maintient
un tel rythme créatif, enchaînant les albums (11 au total au moment où sont
écrites ces quelques lignes !) comme au bon vieux temps des années 70, qu'on a
l'impression qu'il est là depuis toujours alors qu'il n'a vu le jour qu'en 2010
! Malgré les apparences, The Doomsday Machine n'est en réalité que la seconde
offrande (très) longue durée gravée par les Allemands, Inferno tenant plus de
la jam que de la production réfléchie. Toujours pas remis de l'onde de choc
libérée par Lunatics, assurément un des disques qui aura le plus tourné sur la
platine de votre serviteur depuis ses premiers émois musicaux il y a 25 ans, il
va sans dire que les inconditionnels de plus en plus nombreux vouant un culte à
Sula Bassana, le principal instigateur du projet, attendaient ce véritable
nouvel album comme le messie. A l'instar de son aîné, The Doomsday Machine voit
les choses en grand : 80 minutes pour cinq morceaux seulement ! En sachant que
l'un d'entre eux, "Kleiner Knaller" ne dépasse que de peu les 5
minutes (Read more)
Depuis 2007 et sa
première exploration en solitaire, Strength In Solitude, ce n'est pas moins de
vingt cinq albums (!) que Brock Van Wey a publié sous le nom de Bvdub. Record à
battre. Les mauvaises langues argueront, outre le fait que la Deep Techno,
sous-chapelle dont le musicien se réclame, de part sa nature même, facilite ce
genre de diarrhée créatrice, que rien ne ressemble plus à un disque de Bvdub
qu'un autre disque de Bvdub, ce qui peut expliquer ce stakhanovisme ahurissant.
C'est pourtant bien mal connaître l'artiste et son oeuvre que lui faire ce
reproche. Si, à première vue, et à première vue seulement, ses créations
paraissent effectivement se distinguer assez peu les unes des autres, une
immersion en profondeur à l'intérieur de celles-ci ne peut qu'infimer cette
trompeuse impression initiale. On en veut pour preuve ce véritable corpus de
cinq albums (à ce jour) que l'Américain a livré entre 2011 et 2012 et
comprenant Resistance Is Beautiful, Then, The First Day, Don't Say You Know et
Serenity que cimentent une atmosphère éthérée et des samples (quasi)
identiques. (Read more)
S'il y a une vingtaine
d'années, le Doom n'intéressait somme toute pas grand monde, hormis une poignée
de bikers chevelus nostalgiques du Black Sabbath originel, la Sainte chapelle
souffrirait presque maintenant d'une surpopulation... Dont personne ne se
plaindra vraiment. Le fait est que le genre est (re)devenu à la mode. Et comme
il en va de même de l'occultisme psychédélique, celui de LaVey, celui nourri
aux films de série Z, on ne s'étonne plus de voir s'éveiller lors d'une messe
noire des cohortes de zombies dans le sillage d'un Reverend Bizarre jamais
remplacé ou d'un The Devil Blood devenu culte en moins qu'il en faut pour le
dire, convaincus de se faire signer par un label mû par l'odeur du
tiroir-caisse. Il ne lui aura fallu qu'une petite démo (Magister Mundi Xum)
pour que Devil, sorti de nulle part, soit remarqué puis attendu comme le messie
par les fidèles de la déesse Doom et du riff tellurique. Efficaces mais (trop)
classiques, "The Noble Savage" et "Blood Is Boiling", les
deux titres du EP suivant, ne furent peut-être pas à la hauteur de l'attente. (Read more)
Nous avions découvert
puis quitté Evohé en 2005 et son Tellus Mater, première offrande certes modeste
mais qui n'était pas sans charme, bien au contraire. Mais plus rien depuis. Le
fait que son label, Adipocere, ait peu après décidé d'arrêter la production,
pouvait expliquer ce silence radio mais pas seulement. On s'était donc résigné
à une disparition de fait, regrettant le que le groupe suive la même éphémère tragectoire
que certains des anciens compagnons de label, tels que Abîme ou Animus Herelis.
C'est donc avec un vrai plaisir, oui, dison-le, que nous acceuillons
aujourd'hui le retour de cette formation basée à Chambery. En six ans, Evohé a
même bien changé, son Black Metal très scandinave à la base a mûri tel un bon
vin dans un fut de chêne. Certes, le groupe, qui a enrichi son line-up du
batteur de Caïnan Dawn et ex Nehëmah, a eu le temps de façonner son art, de
peaufiner ses nouvelles compositions dont on devine qu'elles sont déjà
anciennes, reste que nous nous n'attendions pas à le retrouver à un tel niveau.
A l'image de la durée générale des morceaux, lesquels n'hésitent plus
à frôler les 10 minutes (Read more)
Alors que cela devrait être aisé,
chroniquer un album de Nile se révèle un excercice ardu en cela que le groupe,
fidèle à des standards de qualité élévés, peut difficilement être attaqué,
autant dans le fond que dans la forme. Les plus exigeants auront certes fait la
fine bouche sur un Ithyphallic qui n'apportait pas grande chose de neuf, sans
qu'on s'inquète pour autant quant à la santé de celui qui reste avec Immolation
la plus brutales des boucheries américaines. La plus intéressante surtout à
l'heure du naufrage de Morbid Angel ou de la semi retraite de Cannibal Corpse.
Bref, avec Nile, on sait à quoi s'attendre, d'autant plus que c'est un univers
très personnel et reconnaissable entre mille qu'il a peu à peu établi dont les
principales caractérisitques reposent à la fois sur cette thématique empreintée
à l'Egypte ancienne à laquelle on s'est depuis habituée et ce Death Metal ultra
technique exécuté par des monstres de virtuosité. At The Gate Of Sethu reprend
ainsi les choses où les a laissées Those Whom The God Detest il y a trois ans,
érigeant un temple pyramidal au maillage serré et parcouru par une tension
inouïe. (Read more)
En 2008, nous
découvrions Darkest Era par l'entremise d'un Ep séminal, The Journey Through
Damnation, lequel faisait partie des premières sorties de Eyes Like Snow,
sous-division de Northern Silence, exltant une certaine vision du Metal,
traditionnel et authentique. En l'espace de quatre titres, les Irlandais
esquissaient un un Heavy paré d'oripeaux celtiques dont on devinait, malgré une
prise de son encore perfectible, qu'il était très certainement annonciateur de
plus grandes choses encore. Confirmation trois ans plus tard avec The Last
Caress Of Light qui fait plus que confirmer ces bonnes impressions. Si
Primordial, avec lequel il partage, mais pas seulement, désormais le même label
(Metal Blade), honorait le Heavy plutôt que le Black Metal, il pourrait
s'appeler Darkest Era. On y croise ce même désespoir dans les lignes de chant,
clair ceci dit, de Dwayne "Krum" Maguire", imposant pilier de ce
têrtre massif, ces mêmes riffs granitiques et une batterie (assurée par une
femme, la charmante Lisa Howe !), organique et mangeuse d'espace dont les rouleaux
viennent se fracasser (Read more)
Musicien généreux, Sula
Bassina a-t-il les même besoins que ses congénères ? Mange-t-il ? Dort-il ?
Va-t-il même aux petits coins ? Au vu de son hyper productivité, ces questions
méritent d'être posées ! De fait, où trouve-t-il le temps de mener de front
Electric Moon, Zone Six, sa carrière solo, enquiller les concerts, gérer son
propre label, Sulatron Records, un de nos fournisseurs préférés en matière de
Rock psychédélique, sans compter les apparitions et autres coups de main
occasionnels pour les copains ? Prenons par l'exemple le cas d'Electric Moon.
Depuis 2010 et jusqu'à la rédaction de cette chronique, soit le dimanche 24
juin 2012, le groupe a publié onze albums ! Alors bien sûr, il y a du live
(beaucoup), des splits (un peu) tandis que d'autres s'avèrent en définitive
plus proche de la jam capturée live que l'enregistrement officiel (c'est le cas
d'Inferno), mais quand même, ce stakanovisme mérite d'être souligné, d'autant
plus que la quantité rime ici toujours avec qualité. Chapeau bas, donc.
Toujours entouré de la fidèle Komet Lulu (basse, effets, artwork, et quasiment
de tous ses projets) (Read more)
L'Allemagne est depuis
quelques années le théâtre d'une véritable effervescence artistique autour d'une scène psyché passionnante que
d'aucuns jugent toutefois sans grand originalité, arguant que ces musiciens ne
font que (re)découvrir le Krautrock de leurs aînés, courant emblématique des
années 60/70 dont on rappelle qu'il fut une sorte de réponse au rock progressif
anglo-saxons autour d'artistes aussi divers que Klaus Schulze, Tangerine Dream
ou Amon Düül. La critique n'est pas injustifiée. Ceci dit, qui invente encore
quelque chose aujourd'hui ? Qui propose encore du frais, du neuf ? Pas grand
monde à vrai dire. L'originalité à tout prix est-elle de toute façon si
primordiale ? Pas sûr. Le plus important
n'est-il tout simplement pas le plaisir que procure une musique, fusse-t-elle
passéiste ? Il est permis de le penser. C'est bien justement de plaisir qu'il s'agit avec Electric Orange qu'il ne
faut pas confondre - quoique que cela ne serait pas si grave - avec son
compatriote Electric Moon dont il ne partage pas seulement le label Sulatron
(le boss n'est d'ailleurs qu'autre que Sula Bassana) (Read more)
Prétendre que nous n'en pouvions plus
d'attendre le successeur de Nucleus tient bien évidemment de l'euphémisme tant
ce quatrième opus du (trop) méconnu Dawnbringer fut une des plus grosses
claques en matière de Heavy Metal old-school de l'année 2010. L'attente un
temps rassasiée par le Holy Shit, de Superchrist, autre projet du chanteur et
bassiste Chris Black, est enfin terminé : Into The Lair Of The Sun God est là.
Passer après un chef-d'oeuvre n'est jamais chose aisée, les Américains le
prouvent à nouveau. Inutile par conséquent de tourner autour du pot, ce nouvel
album n'atteint pas (tout à fait) ni la réussite ni la classe de son aîné.
Moins immédiat, plus travaillé peut-être
bien creusant un sillon identique, à savoir ce Heavy couillu à la Old Maiden, il lui manque les brulôts de la trempe de
"So Much For Sleep", "The Devil" ou "You Know Me"
pour transformer l'essai. Au contraire, les neuf compositions remplissant Into The lair Of
The Sund God, ne dévoilent pas leur
intimité dès la première approche, elles réclament des préliminaires (Read more)
Amérique du Sud et Metal se conjuguent toujours
avec sauvagerie, que ce soit du côté du public, parmi les plus déchaînés du
monde si l'on encroit les témoignages de ceux devant lequel ils se produits, ou
des groupes peu réputés pour faire dans la dentelle, le manque évident de
moyens m'arrangeant, qui plus est, pas les choses. Venant de Colombie, ne
cherchez pas une quelconque trace de féminité chez Lucifera comme chez Virgin
Killer au motif que les deux hordes sont entièrement animées par des nanas et
que le premier doit - sans doute - son nom à une célèbre et désirable héroïne
des fameux fumetti, ces bds italiennes bon marché : vous n'en trouverez pas !
Comme le titre du split qu'elles partagent aujourd'hui le laisse deviner, ces
tigresses n'ont rien à envier aux mecs et n'ont certainement jamais entendu
parler des déodorants Narta. Leur Thrash Metal à la old Kreator et Sodom sent
bon la sueur, la bière et le sperme, sainte trinité dont elles sont les incontestables
déesses au physique aussi charmant que leur musique est bestiale. C'est peu
dire ! Les filles de Lucifera sont les premières à écarter les cuisses (Read more)
Où Profound Lore Records
continue son O.P.A. sur ce le continent
nord-américain compte de plus intéressant en therme de Black Metal et de Doom.
Après Wicth Mountain et en attendant Evoken, Ash Borer, Menace Ruin ou
Dysrhythmia, c'est Bosse-de-Nage dont nous découvrons autant l'existence qu'un
nouvel album vibrant d'une puissance cathartique. Basé à San Francisco, ce
groupe est une énigme, de part son curieux patronyme mais aussi du fait que
l'on sait à peu prêt rien sur lui ou ses membres dont l'identité se reduit à de
simples initiales. Expliquant en cela pourquoi (mais pas seulement) Profond
Lore les a signé, les Américains, bien que rattaché à la chapelle noire,
prennent des libertés avec le credo. Du Black Metal, ils offrent une lecture très
personnelle qui doit presque autant au Sludge pour ces vocalises plus
hargneuses et vindicatives que fielleuses qu'au Post-Rock pour ces percées
atmosphériques (Read more)
Heureusement, le Black Metal de la Perfide Albion ne se
limite pas à un Cradle Of Filth. Dans l'ombre, dans la tourbe, dans les
montagnes battues par les vents et la pluie, émerge peu à peu une vraie scène
noire qui puise son combustible non pas
dans un satanisme tout juste bon à faire fuir quelques bigottes mais dans son
histoire, dans les reliefs de cette insulaire, dans une culture où la frontière
entre nationalisme et paganisme est parfois ténue. Fen, Forefather,
Wodensthrone ou Winterfylleth, pour n'en citer que quelqu'uns, sont les
bâtisseurs d'un art souvent âpre et granitique et où le vocable atmosphérique
ne rime surtout pas avec claviers envahissants. Signé justement chez la jeune
structure, Lone Vigil Recordings, dont le boss n'est autre que Chris Naughton
de Winterfylleth (ainsi que d'Atavist et de Cloaca), Desolate Winds s'inscrit
de fait dans ce sillage. EP d'une vingtaine de minutes peut-être, cette (trop)
courte durée suffit pourtant à In Times Of Cold à ouvrir des paysages épiques
et froids, symbole de l'isolement de ses deux auteurs. Dans une veine proche du
regretté Austere, notamment (Read more)
Peu à peu, Cyclic Law
est en train de prendre la place jusqu'alors occupée par le mythique label de
Dark Ambient Cold Meat Industry, dont il signe nombre d'artistes. Dernier en
date, Beyond Sensory Exprerience, BSE pour les connaisseurs. Absent des écrans radars
depuis 2008 et No Lights In Your Eyes, une rapide présentation se révèle
peut-être nécessaire. Formé en 2001, le projet est né la fusion créatrice de
deux âmes visionnaires, Drakhon (MZ412, Nordvargr/Drakh) et K Meizter, un
artiste scientifique (à moins que ce ne soit l'inverse). De cette union découle
un art quasi métaphysique teinté d'étrangeté. Scellant le retour des Suédois,
Modern Day Diabolists est une oeuvre difficile à appréhender, magma de sons
trafiqués, de bruitages inquiétants et de voix lointaines, tour à tour
envoûtante, presque intime ("Between Sleeping And Waking"),
affreusement noire ("Modern Day Diabolists") ou percluse d'une
tristesse squelettique ("Rapt From Earthly Things"). Comme toujours
et faisant en cela honneur à son nom BSE tient davantage de l'expérience sonore
et sensorielle (Read more)
Décidément, les femmes ont pris le pouvoir dans le
Doom, souvent le meilleur (Jex Thoth, Castle), plus rarement pour le pire il
est vrai.Qui s'en plaindra ? Certainement pas les fidèles ayant du poil au
menton et les bourses pleines chez lesquels une paire de seins est toujours
bien venue. Une question toutefois : où s'arrête la sincérité et où commence
l'effet de mode ? Venant juste de sortir de la terre du Nevada, Demon Lung fait
partie de ces rejetons du dernier rang pour qui cette question n'est pas anodine.
Qu'importe en fait, pourvu qu'on est l'ivresse. Et celle-ci, on l'a avec
Pareidolia, premier (petit) signe de vie déjà solide. Vingt minutes c'est à la
fois peu et suffisant pour relever les qualités certaines de ce jeune quatuor,
à commencer par ces riffs aux allures de bunker imprenable ("Death
Mask"). Nana derrière le micro oblige, c'est tout naturelement vers
Shandra Fredrick que l'attention se dirige ensuite. Sans (mauvaise) surprise,
la jeune femme ondule dans le sillage monolitique des grandes prêtresses
assurant les cérémonies d'obédience sabbathienne. Elle coule sa semence (Read more)
En dépit
d'une (déjà longue activité entamée en 1994, la carrière de Vore n'a jamais
vraiment décollé. Un maigre pedigree seulement animé de deux albums et de
quelques miettes (EP, split) n'a, il est vrai, pas aidé les Américains à
imposer au plus grand nombre son Death Metal ultra heavy, lequels ont pourtant
tourné avec ce que l'Oncle Sam a dégueulé de mieux dans le genre, de Cannibal
Corpe à Morbid Angel, d'Obtiuary à Deicide. Gravehammer leur permettra-t-il de
changer la donne ? Tout d'abord enfanté en 2011 sous la forme d'une
autoproduction, le fait qu'il ait finalement été recupéré par AFM est peut-être
la chance qui leur faisait défaut. Grâce à cette promotion franchement méritée,
nous découvrons un groupe qui possède l'assurance tranquille des vieux briscards
qui ont du métier. Avec sa pochette patibulaire, on cragnait pourtant le pire
de la part de cette troisième aggression or celle-ci n'emprunte pas tout à fait
le champ de bataille attendu, priviliégiant les saillies épaisses et velues aux
attaques frontales. Les mid-tempos dominent à travers des compos souvent assez
longues, certaines d'entre-elles (Read more)
Comme tout bon
groupuscule macérant dans les eaux fétides du True Underground Black Metal,
Black Howling affectionne tout particulièrement l'exercice du split. Ainsi,
depuis 2004, ce sont pas moins de 8 unions que les Portugais ont scellées avec
d'autres misanthropes plus (Hypothermia) ou moins (Marbh) reconnus. Sans doute
dû à une même origine géographique, mais non content de s'être déjà rencontré
en 2006 via une modeste cassette
baptisée ... Pela Memoria Dos Antepassados, Black Howling et Nortada Gelada
remettent le couvert six ans plus tard
avec Por Montes e Vales Sombrios, en réalité premier segment de cette
association à quatre mains et deux temps. Si le split originel ne comportait
que deux pistes (mais de plus de 11 minutes chacune), son successeur agglomère
quant à lui 8 titres d'une parfaite symétrie que souligne le format vinyle
(uniquement et limité à 100 exemplaires, s'il vous plait) de l'objet : une
moitié pour Black Howling, la seconde pour Nortada Gelada, chacune s'achevant
sur une outro tandis que les deux protagonistes se fendent chacun à leur tour
d'une reprise de l'autre. (Read more)
Exercice
très apprécié au sein de la confrérie noire, il existe deux catégories de split
autant dans la forme que dans le fond d'ailleurs. La première agglomère des
titres sans autre fil conducteur qu'une même appartenance à une des
(nombreuses) sous-chapelle divisant le Black Metal. Se limitant souvent aux
deux faces d'un simple 7' (soit un 45 tours pour les puceaux du format vinyle),
il s'agit alors pour les protagonistes de se délester de compositions qu'ils
ont sous le coude et de sceller la fraternité virile qui cimente le genre. Plus
intéressante est la seconde où le split tient plus de la collaboration, de
l'album à part entière, la contribution de chacun étant reliée par un concept
commun sinon complémentaire et bien que les titres se révèlent indépendants les
uns des autres. Towards The Shores Of The End entre dans sa deuxième catégorie
tant les deux acteurs en présence paraissent connectés l'un à l'autre au point
d'accoucher d'une oeuvre qui se suffit à elle même. Ce split possède au moins
deux intérêts. D'une part, il confirme tout le bien que l'on pense de Fen, entité
britannique se nourrissant de la géographie physique(Read more)