"Cunt Hackers" et "Vaseline" hier, "Whorecraft" aujourd'hui... Amis de la poésie, bonsoir et bienvenue chezIsacaarum, horde barbare venue d'Europe de l'Est tétant avec avidité les mamelles d'un Black/death direct et sans fioritures rehaussé (c'est une façon de parler) d'une épaisse louche de Grind pour ces paroles fleuries toujours axées au-dessous de la ceinture. Pour autant, malgré une renommée de seconde division (au mieux), le groupe n'a rien à voir avec une bande de gamins encore boutonneux qui commencent à peine à tripoter leur instrument puisque cela fait déjà 20 ans (!) qu'il bastonne son "art" biberonné aux films porno et aux déviances sexuelles de tous poils. On aurait tort de ne voir en lui qu'un combo bas du front tout juste bon à enquiller les saillies brutales et sans vaseline, ce qu'il fait, bien entendu, et avec un savoir-faire certain doublé d'une science du riff assassin qui déchire les muqueuses. Mais pas seulement. Non dénués d'humour, comme l'illustrent des titres tels que 'Spermafrost' ou 'Cum Together', et doté d'un goût exquis en matière de pochettes d'album, les Tchèques savent aussi parfois - bien que trop rarement - serrer le frein à main, dressant alors un tempo implacable aux allures de panzer, à l'image de 'Revulver' (un autre jeu de mot délicieux) ou se lancer dans une cavalcade mélodique, témoin ce 'Queef Corps' sonnant très suédois. Plus Death que Black d'ailleurs, le combo avale cependant surtout les minutes à la vitesse d'un lapin Duracel, capable de régurgiter neufs étrons en une demi heure montre en main . Ca ne vole certes pas très haut, l'ambition est aux abonnés absents mais reconnaissons que de temps en temps, s'enfiler ce genre de suppositoire est assez agréable. Pas de prise tête donc, Isacaarum tabasse à tout va et crache sa semence avec une violence entraînante et "Whorecraft" n'est à prendre que pour ce qu'il est, une rondelle de série B dont la survoltée efficacité n'a d'égale que la rapidité avec laquelle on l'écoutera... Ce n'est déjà pas si mal. (cT14)
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