Chronique : Black Howling - Melancholy Of A Pagan Bucolic Spirit (2010)

Black Howling / Nortada Gelada - Por Montes E Vales Sombrios (2012)

Comme tout bon groupuscule macérant dans les eaux fétides du True Underground Black Metal, Black Howling affectionne tout particulièrement l'exercice du split. Ainsi, depuis 2004, ce sont pas moins de 8 unions que les Portugais ont scellées avec d'autres misanthropes plus (Hypothermia) ou moins (Marbh) reconnus. Sans doute dû à une même origine géographique, mais non content de s'être déjà rencontré en 2006  via une modeste cassette baptisée ... Pela Memoria Dos Antepassados, Black Howling et Nortada Gelada remettent le couvert  six ans plus tard avec Por Montes e Vales Sombrios, en réalité premier segment de cette association à quatre mains et deux temps. Si le split originel ne comportait que deux pistes (mais de plus de 11 minutes chacune), son successeur agglomère quant à lui 8 titres d'une parfaite symétrie que souligne le format vinyle (uniquement et limité à 100 exemplaires, s'il vous plait) de l'objet : une moitié pour Black Howling, la seconde pour Nortada Gelada, chacune s'achevant sur une outro tandis que les deux protagonistes se fendent chacun à leur tour d'une reprise de l'autre. (Read more)

BlackHowling - This Rain Is The Weeping Of Forefathers (2011)

L'onde de choc déclanchée par Melancholy Of A Pagan Bucolic Spirit encore vivace dans la mémoire, peut-être que nous attendions trop de son (rapie) successeur. Avec This Rain Is The Weeping Of Forefathers, Black Howling demeure fidèle à son credo noir à la prise de son primitive garanti 100% première prise, ouvrant les vannes d'une négativité coulée dans la rouille. Et comme les Portugais nous refont le coup du one-track album, qui lui avait tant réussi sur Alma... Ulma Floresta De Dor, ce troisième méfait longue durée était riche en promesses dépressives. Bon, mais d'où viennent les grumeaux alors ? Sans doute de la qualité même de cette interminable complainte de plus de 35 minutes qui se traîne tout de même paresseusement, malgré une première moitié convaincante où le duo régurgite comme à son habitude ce Black Metal suicidaire déglingué au goût de ferraille qui n'appartient qu'à lui. Mais cette fois, il montre ses limites, peinant à vraiment captiver tout du long. En soit, écrire un long titre n'est pas compliqué et beaucoup l'ont déjà tenté, avec plus ou moins de réussite d'ailleurs. (Read more)