Il faut être un homme. Oui, il faut avoir
une queue entre les jambes pour pourvoir apprécier comme il le mérite Semen
Drenched Slave Of The Devil. Ce prérequis n'est pas indispensable mais ça aide. Il
faut être incollable sur toutes les porno queens et aimer avaler des heures et
des heures de bandes avec des partouzes, des gang bangs jusqu'à l'écoeurement
pour goûter tout le charme de ce trio dont on ne sait pas grand chose hormis
que Master Of Scat Sermon, Master Of Anal Insertion et Master Of Orgasmatic Strangulation
(ça ne s'invente pas) sont sortis de la terre hollandaise il y a peu. Occult
Anal Rape Of Slave Whores (hmmm... quel titre très poétique !) est leur
première véritable éjaculation après une petite coulée - Blood Is A Natural
Lubricant - libérée l'an passé. Faisant copuler un black metal ultra rapide et
des textes nourris au sperme du porno, le groupe pourrait sembler anecdotique
et son intérêt, ne pas dépasser le stade du gimmick, de la bonne blague.
Seulement voilà, ces huit pénétrations humides vont bien au-delà de l'étron
chié par une bande de médiocres. Bouillie sonore d'où résonne des râles de
plaisir criés par des femmes aux portes de l'orgasme même (et surtout !) quand
elle se font fouetter ("Occult Anal Rape"), cette orgie dresse une
verge finalement plus solide que ce que l'on aurait pur croire lors des
préliminaires. Certes, on ne comprend pas toujours tout mais Semen Drenched
Slave Of The Devil sait plaquer un climat de stupre oppressant et malsain au
lourd parfum d'interdit. Brutal, il parvient à donner corps à ces va-et-vient
emportés par une cadence furieuse (le terrible "Worship At The Hairless
Altar Of Virgins"), quand bien même c'est bien lorsqu'il serre le frein à
main, qu'il se décide à ralentir les mouvements que son black metal bande le
plus. La seconde partie de "Dead Slave Dump", l'apocalyptique
"Young Bodies In Bloom..." ou "Throath Fuck Prayer" et ses
samples qui suintent la luxure et le vice perforent les vagins auditifs avec un
sens de la précision qui démontre que les trois lascars savent se servir de
leur instrument. On sort exsangue, les bourses vides de ces coups de boutoir
fiévreux mais avec la satisfaction d'avoir atteint le point G. Pas essentiel
mais cette semence épaisse se consomme aussi bien que l'intimité d'une Jenna
Haze ! Ca veut tout dire... pour les connaisseurs. (cT2009)
Raw Black Metal | 36:39
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