Soyez-en, sûr, Molestor Kadotus est un homme de (bon) goût. Anal Blasphemy, son one man band ainsi que les groupes qu'il signe avec son propre label Hammer Of Hate, en sont l'illustration. Et ce n'est pas Nattfog qui va contredire cette affirmation.
De toute façon, une horde qui a partagé un split avec Nekrokrist SS et dont le visuel habillant une première offrande attendue comme un petit messie impie, fait figurer des soleils noirs, ne peut pas être foncièrement mauvaise ! Ce que les Finlandais ne sont donc absolument pas. En s'inscrivant dans une tradition ancestrale établie notamment par le légendaire Horna, le duo, bâti autour de Destruction (ça ne s'invente pas) et de Vulcan Sacrilege, exalte un Black Metal grésillant, enveloppé dans une couche polluée, bien que toujours lent et mélodique.
Oeuvre (trop) courte, Mustan Auringon Riitti n'est pas de celle que vous surprendrez en flagrant délit d'excès de vitesse. Au contraire, ces complaintes sinistres, sans être très longues, privilégient les mid-tempo lancinant volontiers répétitif aux Blasts supersonniques sans âme. Coincées entre une intro aux teintes moyenageuses dont le riff qui la guide a déjà été entendu mille fois sans qu'on ne le regrette jamais, et un instrumental Ambient de plus de huit minutes d'inspiration (forcément) burzumienne, celles-ci sont forgées autour d'accords de guitare minimalistes et obsédants, grattant la chair et creusant de profonds stigmates dans la mémoires.
Le son grêle d'une pluie lugubre pose une ambiance d'une froideur cinglante cependant qu'au loin, un loup hurle, appelant la nuit et les démons qui l'habritent. Basé sur une ligne entêtante, "Mieleni Mustissa Merissä", véritable épicentre de l'album, avale la lumière et vous plonge dans un monde de ténèbres vicieusement morbide. Et si l'ensemble reste en définitive tout ce qu'il y a de plus accessible, bien que toujours drapé dans cette aura lourde et glaciale sur laquelle le genre s'est fondée, Nattfog véhicule toute une philosophie s'enracinant dans les mythes nordiques et une nature brutale et sauvage.
D'une poésie noire, Mustan Auringon Riitti comble les espoirs que la démo de 2008 puis le split précédemment cité avaient très justement succité. Au risque de se répéter, qu'il est dommage toutefois que l'écoute ne dépasse que de peu la quarantaine de minutes (pour seulement quatre "vrais" titres). Au moins, jamais l'intérêt ne faiblit ni une morne intensité. Un de ces petits albums bourrés de charme comme seul le Black underground est capable d'en régurgiter. 7/10 (La Horde Noire)
You can be, of course, Molestor Kadotus is a man of (good) taste. Anal Blasphemy, his one man band and the groups he signed with his own label Hammer Of Hate, are shown. And it's not Nattfog will contradict this.
Anyway, a horde who shared a split with Nekrokrist SS, whose first offering a visual dressing like a little messiah expected ungodly, shall include the black suns, can not be fundamentally wrong! That the Finns are absolutely not. By entering into such an ancient tradition established by the legendary Horna, the duo built around Destruction (it can not be invented) and Vulcan Sacrilege, exalts a sizzling black metal, wrapped in a polluted layer, although still slow and melodic.
Work (too) short Mustan Auringon Riitta is not one you find yourself in the act of speeding. Instead, these complaints claims, without being very long, prefer haunting mid-tempo happy to repetitive supersonic Blasts soulless. Caught between an intro-hued medieval riff with which the guide has already been heard a thousand times no one will ever regret, and Ambient instrumental more than eight minutes of inspiration (obviously) burzumienne, they are forged around guitar chords and haunting minimalist, scraping the flesh and digging deep scars in the memories.
The shrill sound of a rain gloomy atmosphere poses a stinging cold, however, in the distance, a wolf howls, calling the night demons who habritent. Based on a haunting line, "Mieleni Mustissa Merissa" epicenter of the album, swallowing the light and plunges you into a world of darkness vicious disease. And if all is ultimately what is most accessible, while still wrapped in the aura of heavy and cold when the genre was based, vehicle Nattfog a philosophy rooted in Nordic myths and a wild and brutal nature.
On a black poetry, Riitta Mustan Auringon fills the hopes that the demo of 2008 and the aforementioned split had rightly succité. At the risk of repeating ourselves, it is a pity, however, that no more listening than just the forty minutes (for only four "real" titles). At least, the interest never falters nor does a bleak intensity. One of these little album full of charm as only the underground Black is able to regurgitate. 7 / 10
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