Hordes

vendredi 30 décembre 2011

Castle - In Witch Order (2011)


Il n’est pas nécessaire d’avoir le pantalon bien rempli pour honorer le culte de la déesse Doom. De fait, on ne compte plus les femmes assurant les lignes vocales tandis que leurs comparses masculins se chargent du quota de plomb requis. Et pour faire simple, il existe plusieurs types de Doom « à chanteuse » : celui qui lorgne vers le Gothic bien entendu et dont un des meilleurs groupes actuels reste Draconian, celui qui mise tout sur les atmosphères et le chant spectral (on pense alors à Ava Inferi ou Skumring) et puis il y a celui qui aurait très bien pu se passer d’une paire de seins, contrairement aux deux autres mais dont les paroles sentant bon l’occultisme et les références aux films d’horreur sont néanmoins prononcées par un représentant du (soi disant) sexe faible. 

C’est donc cette troisième option, défendue par Wooden Stake ou Rituals Of The Oak qui nous intéresse aujourd’hui avec la première offrande de Castle, trio américain dont l’insolente maîtrise du genre explique que l’on a du mal à croire que ses membres viennent de nulle part, comme cela semble être le cas. Car, inutile de tourner autour pot plus longtemps, on tient en effet avec In Witch Order ni plus ni moins qu’une des plus jouissives galettes de Doom dans sa version la plus traditionnelle, c’est-à-dire qu’il n’oublie jamais ses racines Hard et Heavy et ne s’encombre pas d’accessoires tels que claviers ou violon, qu'il nous ait été donné d'entendre depuis des mois.

Les gentils moutons remplissant la pochette de l’album ne doit surtout pas vous faire croire que Castle est là pour amuser la galerie. Bien au contraire, les Américains ne rigolent pas vraiment. Biberonnés aux années 70, au Black Sabbath originel et à leurs glorieux ancêtres et compatriotes, aux premiers rangs desquels figurent forcément St Vitus et Pentagram, ils usinent dans leur aciérie californienne un Doom impeccable tout du long de ces onze giclées de mazout. Il n'y a rien à jeter car toutes ont des allures d’hymnes laissant de profonds résidus dans la mémoire, irriguées par des lignes vocales inspirées ("Spellbinder") et alourdies par cette grosse patte un peu velue typique du metal de mammouth à la sauce américaine. 

Il semble impossible de résister à des cartouches de l’acabit de "Descent Of Men" ou "Slaves Of The Phararo". Courts et ramassés, ces titres drainent surtout de superbes mélodies que tracent des riffs coulés dans le moule du Heavy des années 80. "Lost Omen" illutre parfaitement cette capacité chez les trois musiciens à tout résumer en guère plus de quatre minutes, format leur permettant d’aller à l’essentiel sans jamais pourtant négliger les ambiances déclieusement occultes, à l’image de "Shaman Wars" et surtout "Sleeping Giant". 

Si le power trio dans son ensemble assure, Elizabeth Blackwell (qui tient la quatre cordes également) reste la grande découverte de ce disque, qu'elle propulse littéralement vers des sommets que l’on n'attendait pas en lui insufflant une énergie décalée. Castle s'impose donc comme une excellente surprise. C’est à la fois roots de chez roots mais avec ce sens du feeling qui fait la différence. A découvrir d'urgence ! 8/10 (Music Waves)




It is not necessary to have well filled the pants to honor the goddess cult Doom. In fact, there are countless women performing the vocal lines while their male buddies take care of the required quota of lead. And simply put, there are several types of Doom "to singer" who eyeing to Gothic course of which one of the best bands today is Draconian, who is all about the atmospheres and spectral vocals (think then Ava Inferi or Skumring) and then there is one that could very well do without a pair of breasts, unlike the other two but whose words and smelling the occult references to horror films are still made by a representative of the (supposedly) weaker sex.

It is this third option, advocated by Wooden Stake and Rituals Of The Oak before us today with the first offering of Castle, American trio whose insolent master of the genre explains that it's hard to believe that its members come from nowhere, as seems to be the case. For, needless to turn around pot longer, it is indeed with In Order Witch neither more nor less than the most pleasurable cakes Doom in its most traditional, that is to say that n ' never forgotten his roots and Heavy Hard and not encumbered with accessories such as keyboards and violin, that we have ever heard for months.

The friendly sheep filling the album art should certainly not make you think Castle is there to amuse the gallery. On the contrary, Americans do not really laugh. Bottle to 70 years, the original Black Sabbath and their glorious ancestors and compatriots, most prominently are necessarily St Vitus and Pentagram, they mill their Machine in California a Doom impeccable all the way to the eleven spray of oil. There is nothing to throw because all have the look of hymns leaving residues in deep memory, irrigated by inspired vocal lines ("Spellbinder") and weighed down by the big paw a little hairy mammoth typical metal to American sauce.

It seems impossible to resist the cartridges of the ilk of "Descent Of Men" and "Slaves Of The Phararo". Short and collected, especially those titles drain superb melodies that draw riffs poured into the mold of Heavy 80s. "Lost Omen" illutration perfect this ability in the three musicians at all summed up in little over four minutes, format allowing them to get to the point yet never neglect the atmosphere déclieusement hidden, just like "Shaman Wars" and especially "Sleeping Giant".

If the power trio as a whole provides, Elizabeth Blackwell (who also holds the four-string) is the great discovery of this record, it literally propelled to heights that were not expected by giving it an energy shifted. Castle is therefore a great surprise. It is both roots but with roots in the sense of feeling that makes the difference. To discover urgently! 8 / 10

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