Hordes

samedi 17 décembre 2011

Yes - Close To The Edge (1972)


Groupe anglais né à  la fin des années 60, Yes résume à lui tout seul ce qu’est le rock progressif, son histoire, ses qualités et ses dérives. Les seventies sont pour lui la période la plus glorieuse, et Close To The Edge, son cinquième album, faisant suite au superbe Fragile, peut être à juste titre considéré comme la pierre angulaire de sa carrière. 

Composé de trois morceaux, d’une durée forcément conséquente (même si à l’époque, les galettes dépassaient rarement les 40 minutes), ce disque représente la parfaite introduction au rock progressif britannique, première génération car dispensant avec largesse tous les attributs propres au genre : longs titres à tiroirs, virtuosité technique, mais qui n’étouffe jamais l’émotion, richesse des ambiances, musique grandiloquente… 

Aidé par une production énorme et qui a très peu vieilli (contrairement à celle des albums de ELP par exemple), Yes se structure alors autour d’une poignée d’excellents musiciens, lesquels délivrent ici des performances impressionnantes. Steve Howe tisse des solis aériens, la section rythmique constituée du bassiste Chris Squire et du batteur Bill Bruford abat un travail monumental, Jon Anderson débite avec conviction ses textes avec sa voix si particulière, cependant que l’orgue de Rick Wakeman répand ses accords pompeux et volubiles. Une vrai dreamteam quoi ! 

L’épique et grandiose morceau éponyme reste bien sûr la pièce maîtresse de cet album et il serait vain d’en détailler toutes les richesses. “ And You And I ” est une jolie chanson, plus légère bien que tout aussi virtuose. L’énergique “ Siberian Khatru ” clôt le disque à un rythme effréné et impressionne par ses parties instrumentales de folie qui vous scotchent au mur pour ne plus vous en décoller avant les dernières mesures. La quintessence du prog, tout simplement ! 8.5/10 (nb : chronique écrite en 2006 et non retouchée depuis).





British band born in the late 60's, Yes summarizes all by himself what progressive rock, its history, its qualities and its derivatives. The seventies were for him the most glorious period, and Close To The Edge, their fifth album, following the beautiful Fragile, can be rightly regarded as the cornerstone of his career.

Composed of three pieces, lasting necessarily consistent (although at the time, patties rarely exceeded 40 minutes), this disc is the perfect introduction to the British progressive rock, as the first generation generously providing all the attributes specific to genre: titles of drawers, technical virtuosity, but never stifle emotion, rich atmospheres, bombastic music ...

Aided by a huge production and a little old (unlike that of the ELP albums for example), then Yes is structured around a handful of excellent musicians, which deliver impressive performance here. Steve Howe weaves solis air, the rhythm section consisting of bassist Chris Squire and drummer Bill Bruford kills a monumental work, Jon Anderson debits with conviction his lyrics with his unique voice, while Rick Wakeman's organ spreads its agreements pompous and voluble. What a real dreamteam!

The epic and grandiose title track is of course the centerpiece of this album and it would be useless to detail all the wealth. "And You And I" is a pretty song, although lighter equally virtuoso. The energetic "Siberian Khatru" closes the disc at a frantic pace and impresses with its instrumental parts of madness that you scotchent the wall to do the more you take off before the final steps. The epitome of prog, period! 8.5/10 (nb: chronicle written in 2006 and not touched up since).

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