Hordes

mercredi 14 mars 2012

Architeuthis Rex -Urania (2011)


Au gré de nos aventureuses explorations, picorant à travers le catalogue  extrêment difficile de l'exigeant label Utech Records, nous avions découvert en 2010 Architeuthis Rex et sa première et bien nommée échapée, Dark At The Sea. Ce fut une expérience, pénible et douloureuse parfois, belle par moment mais une expérience quand même, entre soundscapes progressifs et Drone hypnotique. 

Depuis, le tandem italien (soit Antonio Gallucci et Francesca Marongui) ont poursuivi leurs travaux dans leur laboratoire, tout d'abord avec l'unique piste formant Finalize To Destructio puis l'aride The Blyssynge Of The Salte, deux essais conçus pour le format digital qui, nonostant une incontestable réussite, ne nous ont guère aidé à résoudre l'énigme qu'incarne ce projet singulier. 

Retour au véritable album avec Urania (toujours chez Utech Records, abri idéal pour receuillir ce type de créations qui échappe à toute classication, à toute mode) mais cette fois-ci, Architeuthis Rex, sans renier une signature qui n'appartient qu'à lui, parait plus accessible, moins hermétique, ce qui reste néanmoins des plus relatifs. 

Mais enfin, on commence à y comprendre quelque chose, à percer l'épaisse brume qui étouffe ce kaléidoscope d'images sonores Ambient et extrêmement sombres. On se surprend même à repérer quelques balises (lointaines mélopées féminines évoquant la manière dont son compatriote Antonius Rex utilise cet artifice, sur "Urania" notamment, les sonorités trippantes, "schulziennes" de "Basiliscus"...), autrefois aux abonnés absents, flottant, certes timidement à la surface de cette plantète que l'on devine encore vierge de tout kiste humain. 

Concept ou non, tout l'album baigne dans une ambiance cosmique. Il est une errance dans une nébuleuse, tour à tour inquiétante et débouchant sur un trou noir ("Anfitrite" que remplit des bruitages et nappes bizzaroïdes aux teintes spatiales) ou vibrant d'un écho spectral qui paraît provenir de plusieurs années-lumière ("Esione"). On ouvre la porte du sas de décompression avec le premier segment du dyptique "Spacemetal #1", pulsation impressive dont le second vient la refermer, oscilliation hypnotique et volontairement répétitive qui confine à la transe, lente respiration à laquelle viennent se greffer peu à peu cognements de batterie inhumaine, voix passées à travers un filtre étrange et boucles électroniques. 

Mieux construit que Dark At The Sea, la conclusion concernant Urania est cependant la même, qui met le doigt sur la beauté sourde tapie dans les méplats de ce voyage halluciné... 7.5/10






According to our adventurous explorations, picking through the catalog extremely difficult requiring the label Utech Records, we had discovered in 2010 and its first Architeuthis Rex and aptly named échapée, Dark At The Sea. It was an experience, painful and sometimes painful, but at times beautiful experience anyway, between progressive soundscapes and hypnotic drone.

Since then, the Italian duo (or Antonio and Francesca Gallucci Marongui) continued their work in their laboratory, first with the single track forming Destructio To Finalize The arid then Blyssynge Of The Salte, two tests designed to format digital, which nonostant an undeniable success, do we have done little to solve the mystery embodied by this singular project.

Back to real album with Urania (always at Utech Records, shelter receuillir ideal for this type of creation that defies classication, any way) but this time, Architeuthis Rex, without denying a signature that belongs only He seems more accessible, less hermetic, which remains the most concerning.

But finally, we begin to understand something, to pierce the thick haze that stifles this kaleidoscope of images and sound Ambient extremely dark. We are surprised to find even a few tags (distant melodies evoking women how fellow Antonius Rex uses this trick on "Urania" in particular, sounds trippantes, "schulziennes" of "Basiliscus" ...), formerly conspicuously absent , floating, albeit timidly on the surface of this plantète that are seemingly untouched by any human Kist.

Concept or not, the whole album is bathed in a cosmic environment. It is a wandering in a nebula, in turn leading to a disturbing and black hole ("Anfitrite" that performs sound effects and webs bizzaroïdes hued space) or a vibrating echo spectrum that seems to come from several light years (" Esione "). We open the airlock door decompression with the first segment of the diptych "Spacemetal # 1", whose impressive second pulse comes close, oscilliation hypnotic and repetitive voluntarily verging on trance, slow breathing which are grafted gradually knocking battery inhuman voice passed through a filter and strange electronic loops.

Better built than Dark At The Sea, the conclusion regarding Urania is the same, however, that pinpoints the deaf beauty lurking in the flats on this trip hallucinating ... 7.5/10



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