D’une certaine manière, le fait de vous dire que The
Cancelled Earth a vu la nuit dans le giron du label Cyclic Law, écurie de
Frederic Hardour (Longing For Dawn), qui s’est d’ailleurs occupé du mastering,
devrait être suffisant pour vous le procurer sinon vous y intéresser. Que
Cities Last Broadcast soit le nouveau projet du vénéré Pär Boström
(Kammarheit), également. Proposé dans un packaging soigné selon l’habitude de
la structure canadienne, cet album est une symphonie crépusculaire et urbaine ;
il est autant de paysages désolés. Dark ambient viscérale, ce programme envoûte
autant qu’il effraye. En sept plages qu’il convient de ne pas séparer les unes
des autres, on assiste, témoin anonyme à la dégénerescence d’un monde, celui
des villes tentaculaires et déshumanisées. Que The Cancelled Earth ait été
inspiré par des lieux tels que aéroports, tunnels, gares etc.. explique, en
partie, le caractère naufragé, perdu de cette partition uniquement formée par
une masse grouillante de sons froids érodés par un souffle terrifiant. En
s’abîmant en elle, on a l’impression de voir se dessiner (Read more)
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