On est culte ou on ne l'est pas. An Introduction To The Black Arts l'est assurément, split scellant la rencontre entre deux entités au service de la déesse Doom. Deux groupes, deux visions d'une même allégeance, deux titres gargantuesques.
Face A, Cough. Comme leur musique coulée dans le Sludge mazouté le démontre, les mecs sont américains, origine qui saute aux oreilles dès les premières mesures telluriques de "The Gates of Madness", soit près de vingt minutes apocalyptiques gravitant entre folie et rupture. Passée une lente introduction aux relents de rouille, l'enclume s'enfonce dans un substrat ultra pesant d'une puissance sismisque à arracher la tapisserie. Et ne seraient-ce les quelques bribes vocales très Doom Metal et un passage à la Electric Wizard, fugace lumière l'éclairant, ce titre a quelque chose d'un interminable Golgotha funéraire, pollué par une chant hurlé porteur d'une lèpre infernale.
Face B, The Wounded Kings, artisan d'un Doom épique victorien qui lui aussi, et sa manière gothique (celui des origines et des films de la Hammer, pas celui des poufs que l'on croise dans les caves), est solidement ancré dans la terre qui l'a vu naître. Historiquement, cette contribution est importante car elle marque la fin de la participation de George Birch, bassiste et surtout chanteur de la formation depuis 2005, le bonhome l'ayant quitté depuis, remplacé désormais par une femme, mais ceci est une autre histoire, sujet de la chronique à venir de In The Chapel Of The Black Hand.
Plus classique dans son expression d'un Doom séculaire, The Wounded Kings n'en demeure pas moins passionnant de part son penchant pour les longues complaintes qui ne descendent jamais en-dessous de la barre des dix minutes, architecure qui permet au groupe de prendre son temps pour sculpter un art de la souffrance colossal. Le début de "Curse Of Chains" est magnifique, installant une ambiance délicieusement sépulcrale, bande-don d'une pellicule horrifique, tricotée durant de longues minutes instrumentales, par des guitares sécrétatoires d'une profonde tristesse. Finalement le chant surgit tandis que la chape de plomb continue de tout recrouvrir d'un suaire funèbre puis la troisième et dernière partie prend place au son d'un orgue liturgique, soulignant une mort belle à en pleurer où les accords d'une six-cordes tragique s'élèvent très haut.
Rien que pour ce quart-d'heure miné par une inéxorabilité poignante, An Introduction To The Black Arts s'avère indispensable ! Au jeu d'un comparaison qui n'a certes pas beaucoup de sens, les deux protagonistes en présence nouant au final peu de liens entre eux hormis le fait de payer un même tribut au sacro saint riff pachydermique, c'est bien The Wounded Kings qui l'emporte face à Cough qui n'a toutefois pas à rougir de sa participation... Culte ! 8/10
A lire : In The Chapel Of The Black Hand (2011)
A lire : In The Chapel Of The Black Hand (2011)
We can not worship or not. An Introduction To The Black Arts is certainly split sealing the encounter between two entities in the service of the goddess Doom. Two groups, two visions of the same allegiance, two gargantuan titles.
Side A, Cough. As their music cast in oiled Sludge shows, the guys are American origin who jumps to the ears of the first steps of telluric "The Gates of Madness", about twenty minutes between madness and apocalyptic gravitating rupture. Passed a slow introduction to the hints of rust, the anvil sinks into a substrate of ultra heavy power sismisque to pull the tapestry. And it would be a few very vocal snippets Doom Metal and transition to Electric Wizard, fleeting light illuminating it, the title has something of an endless funeral Golgotha, polluted by a voice yelled carrying a hellish leprosy.
Side B, The Wounded Kings, artisan of a Victorian epic Doom too, and so Gothic (the origins and the Hammer films, not that of ottomans that you come across in the basement), is firmly anchored in the land of his birth. Historically, this contribution is important because it marks the end of the participation of George Birch, bassist and singer most of the training since 2005, having left since Bonhome, now replaced by a woman, but that's another story about of chronic upcoming In The Chapel Of The Black Hand.
In its most classic expression of a secular Doom, The Wounded Kings nonetheless exciting to share his penchant for long ballads that never falls below the threshold of ten minutes, architecure allows the group to take its time to carve a colossal art of suffering. The beginning of "Curse Of Chains" is beautiful, setting this delightful sepulchral soundtrack donate a horror film, knitted for many minutes instrumental guitar sécrétatoires by a deep sadness. Finally the song arises while the wall of silence continues to shroud all recrouvrir a funeral and then the third and final part takes the sound of a liturgical organ, highlighting a beautiful death to cry when a six-agreements strings tragic rise very high.
Just for this quarter of an hour undermined by a poignant inevitability, An Introduction To The Black Arts is essential! In a comparison that game certainly did not make much sense, the two protagonists in the presence forging the final few links between them except that of paying tribute to a very sacrosanct mammoth riff, it's The Wounded Kings prevails against Cough which has not to be ashamed of his involvement ... Worship! 8 / 10
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