Alors que certains de ses collègues de la Sainte chapelle Doom laissent passer plusieurs années entre deux opus, ce n'est pas le cas de The Wounded Kings dont l'effort précédent, The Shadow Over Atlantis vient à peine de quitter la platine pour rejoindre Embrace Of The Narrow House sur l'étagère cependant que le split An Introduction To The Black Arts, partagé avec Cough est encore tout chaud qu'une troisième messe noire vient déjà d'être bouclée !
On aurait pu croire que le groupe ne se remettrait pas du changement de personnel intervenu il y a quelques mois, voyant le batteur Nick Collings et surtout le chanteur, bassiste et guitariste George Birch quitté le navire, pour êre remplacé, en ce qui concerne le second, par une chanteuse, choix à priori étonnant en cela qu'il impose une autre couleur à ce doom victorien extrêmement personnel. Le résultat est pourtant là. Et jamais les Anglais n'avait jusqu'à présent sonné aussi Dooooooom et occulte.
Loin d'en amoindrir la teneur gothique (au sens Hammer du terme, donc), la voix volontairement monotone et quasi somnanbulistique de Sharie Neyland, nouvelle prêtresse dont nous allons tous tombés amoureux, recouvre d'un suaire lugubre des compositions qui ont gagné en pesanteur et en ambiances de rituels de série B. Maître d'oeuvre de cette cérémonie aux relents de magie noire, Steve Mills creuse avec sa guitare prisonnière d'une pierre tombale et des claviers d'une liturgie ténèbreuse, un socle granitique sur lequel le temple va pouvoir se dresser dans la nuit.
Dès le son d'orgue Hammond ouvrant "The Cult Of Souls", c'est toute une atmophère cryptique de cimetière brumeux qui s'étale. En un peu plus de treize minutes, the Wounded Kings y impose sa griffe qui n'appartient qu'à lui, signature qu'incarnent une longue et sinsitre entame et un rythme ultra Heavy, libérant des ondes sismiques qui semblent provenir du centre de la terre. De cette lenteur de marche funéraire figée par une pluie cinglante, découle une architecture monumentale.
Encore plus monolithique, et subdivisé en trois segments, "Gates Of Oblivion" se mérite, chemin de croix secoué par des riffs accordés plus bas que terre et dont la dernière partie ouvre un gouffre abyssal terrifiant. Précédé d'un instrumental superbe, "In The Chapel Of The Black Hand", avec ses (seulement) dix minutes au garrot, parait presque court en comparaison. Le chant pétrifié n'attend pas pour résonner tel un écho funèbre tandis que le tempo, bien que toujours aussi lesté de plomb, semble être à deux doigts, parfois, de vouloir s'emballer... ce qu'il ne réussit jamais à faire, bien entendu.
Nonobstant le talent de son ancien vocaliste, cette nouvelle offrande témoigne que The Wounded Kings n'a pas pris une mauvaise décision en embauchant une chanteuse, artifice à la mode peut-être mais qui enténèbre encore davantage son art, lui confèrant une allure de rituel noir. 8.5/10
A lire : An Introduction To The Black Arts (2010)
While some of his colleagues of the Holy Chapel Doom let go several years between two works, this is not the case of The Wounded Kings, whose previous effort, The Shadow Over Atlantis has just left the stage to join Embrace Of The Narrow House on the shelf while the split An Introduction To The Black Arts, Cough is shared with a third still warm black mass has already been complete!
One would have thought that the group would not recover the personnel change occurred a few months ago, seeing drummer Nick Collings and especially the singer, bassist and guitarist George Birch left the ship, to be replaced era, with respect to the second , a singer, a priori surprising choice in that it imposes a different color to doom Victorian extremely personal. The result is nevertheless there. And the English had never sounded so far Dooooooom and occult.
Far from diminishing the content Gothic (in the sense of the word Hammer, so), the voice monotonous and almost voluntarily somnanbulistique Shari Neyland, new priestess which we all fell in love, covered with a shroud of melancholy compositions that have gained gravity and atmosphere of ritual Series B Contractor for the ceremony to hints of black magic, Steve Mills hollow prisoner with his guitar of a headstone and a liturgy dark keyboards, a granite base on which the temple will be able to stand up in the night.
From the Hammond organ sound opening "The Cult of Souls" is a cryptic atmophere misty cemetery which spreads. In a little over thirteen minutes, the Wounded Kings to impose his label that belongs to him, signing a long and embodied sinsitre starts and Heavy ultra pace, releasing seismic waves that appear to come from the center of the earth. This slow funeral march frozen by a lashing rain, resulting monumental architecture.
More monolithic and divided into three segments, "Gates Of Oblivion" wins, Stations of the Cross shaken by riffs provided below ground and the last part opens an abyss abyssal terrifying. Preceded by a beautiful instrumental, "In The Chapel Of The Black Hand", with (only) ten minutes at the withers, almost seems short in comparison. The song does not wait petrified to resonate like an echo funeral while the tempo, though still weighted with lead, seems to be on the brink sometimes want to get carried away ... he never managed to do, of course.
Notwithstanding the talents of his former vocalist, this new offering, The Wounded Kings testifies that has not made a bad decision by hiring a singer, artifice of fashion, perhaps, but which darkens further his art, giving it the look of a ritual black. 8.5/10
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