Hordes

lundi 5 décembre 2011

Pestilential Shadows - Depths (2011)


Une fois passée l'onde de choc libérée par les deux uniques offrandes d'Austere (Withering Illusions And Desolation et To Lay Like Old Ashes) et les premiers balbutiements de son faux frère jumeau Woods Of Desolation (Toward The Depths, essentiellement), il faut bien admettre que Desolate et Sorrow, l'hydre à deux têtes de ces groupes, commençaient à moins  nous intéresser, après le split du premier, le décevant Torn Beyond Reason pour le second, sans oublier le banal Below The Ever Setting Sun de Grey Waters, autre projet de Sorrow. Autrefois inséparables, les deux hommes tracent désormais chacun leur route respective. 

De fait, Pestilential Shadows, qui les accueillait tous les deux, autour de Wraith et Balam, se trouve maintenant réduit à la forme d'un trio. Membre de la famille Nazxul dont les trois musiciens restant font partie, véritable point de convergeance de la scène Black Metal australienne, la horde livre avec Depths un quatrième opuscule qui ne peut que nous réconcilier avec l'inspiration de Desolate, formation dont il n'est du reste qu'une des pièces. Depuis le sabordage d'Austere en 2010 et la scission de Woods Of Desolation, le bonhomme n'a donc pas chômé. En attendant de découvrir Divinity Through Un-Creation, premier signe de vie longue durée de Ill Omen, salons comme il se doit le successeur de In Memoriam, Ill Omen, implacable réussite à mettre à l'actif de cet art noir des antipodes. 

Forgé autour de longs titres, gravitant autour de sept minutes en moyenne, Depths ouvre les vannes d'une négativité grésillante, froide bien que toujours mélodique (témoin ce "Poisoner", titre où transparessent sans doute le plus les stigmates d'Austere et de Woods Of Desolation avec ces lignes entêtantes qui vrillent le cerveau).  Cette oeuvre exal(t)e la mort par tous les pores, propulsée par des blasts démoniaques, à l'image de ceux emportant le monumental "Choir Beyond The Blackened Sky" dans un torrent de noirceur abyssale et des riffs charriant un venin obscur. Hampes tendues et gonflées d'un stupre cendreux, les guitares de Desolate et Balam érigent un temple mortifère que flagelle un chant possédé. 

Suivant une trajectoire le conduisant peu à peu vers un abîme (forcément) funeste, Depths concentre dans sa première partie ses compositions les plus intenses et brutales, de l'acabit de "Lost Geists of The Sunlight Sphere", que fracture un break mémorable. Puis, à partir de "Shrine", à la lente et contemplative entame, la violence cède la place aux atmosphères et à un rythme souvent plus lugubre. "Putrid Earth", pulsation lancinante d'une tragique beauté que dessine une guitare ruisselante de désespoir, et plus encore le terminal dérelict éponyme, mortification de presque dix minutes à laquelle rien ne peut succèder, si ce n'est la grande faûcheuse elle-même, en constituent l'illustration la plus vénéneuse.

Gouffre tentaculaire aux couleurs charbonneuses, Depths est une très grande offrande d'un Black Metal typiquement australien dans son expression du genre et dont la noirceur insondable n'est jamais étouffée par les aplats mélodiques qui le strillent. 8.5/10 (La Horde Noire)





Once past the shock wave released by the only two offerings Austere (Withering Illusions And Desolation and To Lay Like Old Ashes) and the early days of his fake twin brother Woods Of Desolation (Toward The Depths, mainly), it must admit that Desolate and Sorrow, the two-headed hydra of these groups, began to interest us less after the first split, the disappointing Torn Beyond Reason for the second, not to mention the banal Below The Ever Setting Sun Grey Waters, another project of Sorrow. Once inseparable, the two men now draw each to their respective.

Indeed, pestilential Shadows, who welcomed them both around and Wraith Balam, is now reduced to the form of a trio. Nazxul family member whose three remaining musicians are part of a true point of the converged Australian Black Metal scene, the horde Depths book with a fourth booklet which can only be reconciled with the inspiration of Desolate, training they n ' is that the rest of the parts. Since the sinking of Austere in 2010 and the division of Woods Of Desolation, the man has not been idle. While waiting to see Divinity Through A-Creation, the first sign of life long Ill Omen, shows as it should be the successor to In Memoriam, Ill Omen, implacable success to the credit of the black art of antipodes.

Forged around long titles, revolving around seven minutes on average, Depths opens the floodgates to a sizzling negativity, although still cold melody (witness the "Poison", title transparessent where perhaps most of the stigma and Austere Woods Of Desolation with these catchy lines that twist the brain). This work exaltation (t) e death from every pore, driven by blasts of demonic, like those carrying the monumental "Choir Beyond The Blackened Sky" in a torrent of abysmal blackness and dark riffs carting poison. Tense and swollen stems of ash debauchery, guitars and Desolate Balam erect a temple that deadly flagellum possessed a song.

Along a path leading him gradually toward an abyss (necessarily) fatal Depths concentrated in the first part of his most intense and brutal, of the ilk of "Lost Geist of The Sunlight Sphere" that divide a memorable break. Then, from "Shrine", the slow and contemplative begins, violence gives way to the atmosphere and at a rate often dismal. "Putrid Earth", throbbing pulse of a tragic beauty that draws a guitar dripping with despair, and more derelict terminal eponymous mortification of almost ten minutes in which nothing can succeed, if not the grim reaper she Similarly, in the illustration is the most poisonous.

Chasm sprawling colored Anthrax Depths is a very large offering of a typical Australian Black Metal in its expression of gender and whose dark unfathomable is never stifled by the melodic strillent solids. 8.5/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...