Yob est encore un jeune groupe et The Illusion Of Motion n’est que son troisième album. Mais il s’agit du premier a bénéficié d’une large exposition car produit par le puissant label indépendant Metal Blade. Cette signature devrait permettre aux Américains de mieux faire connaître leur musique. Et Dieu sait qu’elle le mérite !
En dépit d’un patronyme ridicule, le groupe lui, ne rigole pas et délivre un doom gigantesque à la fois aussi tellurique que les abymes de l’enfer (“ Exorcism Of The Host ”) et aussi cosmique qu’un Pink Floyd ayant absorbé du LSD par boîte de 12, même si l’ensemble a la légèreté d’un porte-avion.
On pense parfois à Electric Wizard, les délires acides en moins. L’analogie ne s’arrête pas là car les deux groupes s’articulent autour d’un trio (ce n’est toutefois plus le cas pour les rosbifs). De fait Yob, quand bien même il régurgite des morceaux très longs (plus de 26 minutes pour le dernier des quatre titres qui composent The Illusion Of Motion), a cette capacité à aller à l’essentiel. La guitare, la basse et la batterie n’ont pas besoin de nappes de claviers pour tricoter les atmosphères mélancoliques chères au doom.
Cependant, répandre le désespoir ne constitue pas la priorité des Américains qui préfère voir copuler leurs instruments afin de cracher la musique la plus pachydermique possible. Malgré leur longueur qui les entraîne parfois au bord de la rupture, les chansons ne sombrent pas dans une lenteur pétrifiée et mortifère (bien que le morceau–titre, déjà cité, soit un pavé monstrueux qui n’est pas si aisé à “ savourer ” jusqu’au bout) . Elles ne nous invitent pas non plus à contempler des paysages désolés ou gangrénés par une urbanité suppliciée. Elles sont davantage un plongeon dans un labyrinthe sonore, certes plutôt extrême, mais où la mélodie n’est jamais bien loin, grâce à un chant qui donne l’impression d’entendre Ozzy avec un gros rhume, et à des riffs de toute beauté.
Vu l’excellence de cet album et un potentiel qu’on devine énorme, Yob est un groupe à suivre de très très près, et qui possède déjà une identité forte au sein de la scène doom américaine. 7.5/10 (nb : chronique écrite en 2006 et non retouchée depuis).
A lire : The Unreal Never Lived (2005), Atma (2011)
A lire : The Unreal Never Lived (2005), Atma (2011)
Yob is still a young band and The Illusion Of Motion is his third album. But this is the first received wide exposure as produced by the powerful independent label Metal Blade. This signature should allow Americans to raise awareness of their music. And God knows she deserves it!
Despite a ridiculous last name, the group itself, not having fun and delivers a huge doom at once so that the telluric abyss of hell ("Exorcism Of The Host") and also a cosmic Pink Floyd having absorbed LSD in boxes of 12, even if all has the lightness of an aircraft carrier.
We sometimes think Electric Wizard, delusions and less acidic. The analogy does not end there as both groups are built around a trio (this is no longer the case for roasts). Yob In fact, even if he regurgitates pieces very long (over 26 minutes for the last four titles that make up The Illusion Of Motion), has the ability to get to the point. Guitar, bass and drums do not need layers of keyboards to work the melancholic atmospheres dear to doom.
However, spreading despair is not the priority of Americans who prefer to see their instruments to copulate to spit the most elephantine music possible. Despite their length, which sometimes leads to the breaking point, the songs do not fall into a slow and deadly petrified (though the title track, already mentioned, is a stone monster that is not so easy to "enjoy" to the end). They do not invite us to contemplate the desolate landscapes or urban tortured by a gangrenous. They are more of a plunge into a labyrinth of sound, of course, rather extreme, but where the melody is never far away thanks to a song that gives the impression to hear Ozzy with a bad cold, and beautiful riffs .
Given the excellence of this album and a huge potential we guess, Yob is a group to follow very closely, and who already has a strong identity within the American scene doom. 7.5/10 (nb: chronicle written in 2006 and not touched up since).
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