Hordes

dimanche 5 février 2012

Dodecahedron - Dodecahedron (2012)


Auteur avec Nihill de deux oeuvres (Krach et Grond) d'un Art noir extrêmement glauque aux confins du Drone, ce n'est bien entendu pas pour exalter les blasts supersoniques à la suédoise ni le satanisme bas du plafond que celui que l'on connait sous le nom de Eikenaar décide de participer à nouveau projet. 

De fait, n'attendez pas de Dodecahedron une sorte de easy listening du Black Metal, nous sommes loin. Très loin même. Et s'elle semble être à première vue plus accessible que ses faux frères jumeaux déjà cités, cette macération éponyme creuse un sillon identique - dans l'esprit du moins - des travaux matriels de Blut Aus Nord (à partir de The Mystical Beast Of Rebellions'entend) ou de Deathspell Omega, soit un Metal Noir vicié et aussi tortueux que torturé aux modelés tranchants et austères comme taillés dans la pierre froide et grise d'obédience germanique. 

Etouffant et d'une noirceur abyssale en cela qu'aucune source de lumière ni de chaleur ne vient jamais l'éclairer ni le réchauffer même timidement, ce premier méfait a quelque chose d'un bloc compact, massif qui se dresse telle une turgescence obscure gonflée d'une semence venimeuse. Les Hollandais n'ont nullement besoin d'écraser l'accélérateur ou de se peinturlurer la gueule pour sonner malsain et diffuser un vrai malaise, grâce notamment à ces guitares dissonantes qui ne filent jamais droit, vecteurs d'une lèpre vicieuse qui raclent la chair tout en s'insinuant dans les veines. 

Après un début au souffle apocalyptique, representé par ce "Allfather", toutefois écartelé par un passage Ambient comme suspendu au-dessus d'un trou noir, puis "I, Chronocrator", d'une brutalité fiévreuse, l'album s'enfonce ensuite peu à peu, à partir des dix minutes de "Vanitas" dans un cauchemar aux portes du Doom mortifère où les Bataves font montre d'une science de la décrépitude rampante et de l'ambiance suffocante tout à fait admirable. Dès lors, en même temps que le tempo général s'engourdit de plus en plus, chaque titre est comme une marche supplémentaire vers l'indicible, les fosses Marianne étant atteintes avec le tryptique final "View From Hverfell", monstrueuse figure labyrinthique et grisâtre aux atmosphères étouffantes érigeant une cathédrale assez monumentale dans sa noirceur crépusculaire. 

Les Hollandais réussissent à instaurer un climat oppressant d'une pure négativité. A l'image du polyèdre à douze faces qui lui donne son nom, Dodecahedron, le groupe autant que l'album, constitue un ensemble énigmatique, à l'origine d'un art noir supplicié et cérébral dont les clé de lecture ne nous sont pas livrées.  7/10 (Music Waves)



Author of two works with Nihill (Krach and Grond) of a black art extremely murky confines of Drone, it is of course not to exalt the supersonic blasts in Swedish or Satanism lower ceiling than the one we known as the Eikenaar decides to participate in new projects.

In fact, do not expect Dodecahedron a kind of easy listening of Black Metal, we are far. Even very far. And it seems at first sight more accessible than its fake twin brothers already mentioned, this eponymous digs a furrow maceration identical - in spirit at least - work matriels of Blut Aus Nord (from The Mystical Beast Of Rebellions hear it) or Deathspell Omega, a Black Metal as tortuous as flawed and tortured with sharp and austere modeled as carved in stone cold and gray of obedience Germanic.

Stifling and an abysmal darkness in it no source of light or heat never comes to light or heat it even tentatively, that the first mischief has something of a compact block, massive rises like a dark turgor inflated with a poisonous seed. The Dutch have no need to crush the accelerator or to daub with unhealthy mouth to sound and broadcast a real discomfort, thanks to these dissonant guitars that do not spin right, vectors of leprosy vicious scrape the flesh while creeping into the veins.

After starting the breath apocalyptic, represented by "Allfather", however, torn by a passage as Ambient suspended above a black hole, then "I Chronocrator", a feverish brutality, the album sinks Then gradually, from ten minutes of "Vanitas" in a nightmare at the gates of Doom where the deadly Batavians demonstrate a science of creeping decrepitude and suffocating atmosphere quite admirable. Therefore, along with the overall tempo is more and more numb, every title is like a step forward towards the unspeakable, septic Marianne being achieved with the final triptych "View From Hverfell" monstrous figure labyrinthine and grayish stifling atmospheres erecting a cathedral rather monumental in its twilight blackness.

The Dutch managed to establish an oppressive climate of pure negativity. Like the polyhedron with twelve faces which gives it its name, Dodecahedron, the band provided the music, becomes a mysterious, originally a black art and tortured brain whose key we are not reading not delivered. 7/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...