Hordes

lundi 13 février 2012

Kells - Anachromie (2012)


Girl Power. On ne saurait trouver meilleur slogan pour qualifier ce mouvement protéiforme qui voit les femmes peu à peu prendre le pouvoir – c’est très bien ainsi - au sein d’une scène metal pendant longtemps demeurée inféodée à la seule gent masculine, quand bien même une Doro, pour ne citer qu’elle, n’a jamais eu à rougir de la comparaison avec ses homologues couillus. Ces nanas ne sont ni des poupées barbies ni de vulgaires Castafiore du dimanche sans pour autant effacer une féminité souvent personnelle, énervée sinon énergique. 

Une fois n’est pas coutume, la France n’est pas à la remorque de cette (r)évolution, depuis le succès – mérité - rencontré parEths, faisant de Candice sa chanteuse, quasiment le porte étendard d’une génération autant nourri au grain de l’extrême qu’au nu Metal. Alors qu’il diffère de son ainé sur bien des points, Kells est vu comme creusant un sillon identique, impression que la présence de Candice le temps du titre "La sphère" figurant sur son deuxième album, a pu contribuer à cultiver. Fondé à Lyon en 2001 autour du triangle constitué de Virginie Goncalves (chant), Patrick Garcia (guitare) et de Fabrice Desire (clavier), le collectif arborre un corps gainé de Metal symphonique dont il a partagé la scène avec certaines de ses têtes de gondoles telles que After Forever ou Epica, que recouvre un corset lourd et moderne tissé de gros riffs à l’américaine riches en matière grasse. 

Plus que Gaia en 2005, c’est son successeur baptisé Lueurs qui nous a dévoilé les nombreux charmes d’une formation dont le nom d’inspiration celtique ne reflète en rien une musique solidement ancrée dans la réalité. Avec Anachromie, Kells a mis toutes les chances de son côté : une promotion via les réseaux sociaux active, mastering dans l'antre du mythique Sterling Sound sous la houlette de Ted Jansen, le soutien du puissant Season Of Mist qui jusque là ne s’était contenté que de distribuer l’effort précédent et une édition luxueuse sous la forme d’un double digipack enrichi d’un DVD. Comme les grands donc. 

Gageons d’ailleurs que grands, les Lyonnais ne devraient plus tarder à le devenir. En constante progression depuis leurs débuts il y a (déjà) dix ans, ils en ont les moyens. Et les qualités. Parmi lesquelles il faut à tout prix souligner une maîtrise du canevas mélodique et du refrain qui fait mouche, à l’origine de compositions qui savent toujours accrocher dès les premières mesures. En ouverture, "Bleu" étale ce savoir-faire cependant que d’autres recourent avec bonheur à ses arrangements délicatement orchestraux ("L’écho") ou arabisant ("Illusion d’une aire"). Du mélancolique "L’heure que le temps va figer" à l’introduction gothique et obsédante de "Quelque part", en passant par le crépusculaire "Le manège déchanté", le groupe a soigné les atmosphères plus riches que sur les deux précédents opus. 

Enfin, Kells ne serait bien entendu pas ce qu’il est sans la pierre précieuse qui lui sert de vitrine vocale. Oscillant (en français !) entre plusieurs registres, trempant sa voix dans une palette de couleurs variée, chatte doucereuse voire presque enfantine (l’excellent "Cristal") ou tigresse hurlante ("Se taire") quand elle ne saute pas franchement d’une tessiture à l’autre au sein d’un même morceau, comme elle le fait par exemple sur "Emmurés", rappelant alors un peu la généreuse Maria Brink (In This Moment). Anecdotique, la présence (heureusement) parcimonieuse d’un organe masculin, devra par contre le rester, comme l’illustre « Nuances » où le chant de truc ne paraissait vraiment pas nécessaire. 

A l’arrivée, on ne voit pas trop ce qui pourrait empêcher Kells de goûter à un plus large succès O combien mérité. Un disque solide et personnel, l'appui d'un label de choix, il ne reste plus qu'aux médias et au public de le suivre. L'album de la confirmation. 7.5/10 (Music Waves)



Girl Power. We can not find a better slogan to describe this multifaceted movement that sees women gradually take power - that's fine as well - in a metal scene for a long time remained subservient to the male sex alone, even a Doro, to name it, never had to blush at the comparison with its counterparts Home Team. These girls are neither vulgar nor Barbie dolls Castafiore Sunday without erasing femininity often personal, if not nervous energy.

Once will not hurt, France is not in the trailer of this (r) evolution, since the success - deserved - parEths met, making the singer Candice, practically the standard bearer for a generation as fed grain naked at the extreme Metal. While it differs from its elder on many points, Kells is seen as cultivating her identical impression that the presence of Candice time the title "The sphere" included on her second album, may have helped to cultivate. Founded in Lyon in 2001 around the triangle made up of Virginia Goncalves (vocals), Patrick Garcia (guitar) and Fabrizio Desire (keyboard), the collective body wrapped arborre Symphonic Metal which he has shared the stage with some of its heads gondolas such as After Forever and Epica, covered by a heavy corset, modern woven riffs to high-fat American.

Gaia more than in 2005, his successor is named Gleams that we unveiled the many charms of training whose name Celtic-inspired in no way reflects a music firmly rooted in reality. With Anachromie, Kells has every chance of his side: a promotion via social force, mastering the lair of the legendary Sterling Sound led by Ted Jansen, the support of powerful Season Of Mist who hitherto s' was content that the previous effort to distribute and a luxury edition as a double digipack enriched with a DVD. Since then great.

I bet also that big, Lyon should no longer delay in the future. Increased steadily since their debut there (already) ten years, they can afford. And qualities. Among which must be emphasized at all costs a mastery of the canvas and melodic chorus that hits at the origin of compositions who always hang from the opening bars. In opening, "Blue" spread this expertise while others resort to his happiness with delicately orchestral arrangements ("Echo") or Arabist ("Illusion of an area"). The melancholy "The time that the time will freeze" the introduction of gothic and haunting "Somewhere", through the twilight "The carousel disenchanted", the group treated atmospheres richer than the two previous games .

Finally, of course Kells would not exist without the gem which showcases voice. Oscillating (in French!) Between several registers, her voice dipping in a varied palette of colors, even bland pussy almost childlike (the excellent "Cristal") or tigress howling ("Silence") when it frankly does not jump to one range to another within the same song, as it does for example on "Walled", while recalling a little generous Maria Brink (In This Moment). Anecdotally, the presence (thankfully) a parsimonious male organ, by cons will remain, as illustrated in "Shades" where the singing thing does not really seem necessary.

On arrival, we do not see too what could prevent Kells to sample a wider O how deserved success. A solid disk and staff, the support of a label of choice, there remains the media and the public to follow. The album of the confirmation. 7.5/10

On arrival, we do not see too what could prevent Kells to sample a wider O how deserved success. A solid disk and staff, the support of a label of choice, there remains the media and the public to follow. The album of the confirmation. 7.5/10

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