Branikald,
Stellar Winter, BlazeBirth Hall, autant de noms à même de faire frémir d’effroi
les bien pensants et quelques pisse-copies gauchistes parisiens. Ils ne
s’attarderont pas. Tant mieux. Maintenant que nous sommes entre nous nous
allons pouvoir évoquer ce grand nom de la scène NSBM qu’est Branikald, dont
l’âme noire est Kaldrad, activiste bien connu des services pour son œuvre au
goût de souffre où se croisent Forest, Raven Dark, Temnozor, Nitberg ou
Sternatis soit une vision parfois identique d’un art noir nourri à l’essence
nationaliste qui s’exprime à travers des traits figés dans une terre sinistre.
Connu en Europe occidentale sous le nom de Blikk av kald, ce sixième méfait se
révèle très représentatif de Branikald aussi bien en terme d’écriture (de
longues respirations lugubres et volontairement répétitives) que de prise de
son (un linceul pollué et grésillant qui drape l‘ensemble). Tout est dans ce
fabuleux titre introductif, « Upon the Waves of Inspiration » et plus
généralement dans ces pièces décharnées et minimalistes vierges de chants.
Entièrement instrumental, il libère pendant près d’un quart d’heure d’une
lancinance mortifère des ondes sinistres et une négativité infinie. Si
« Steel of Stained Strings Inspiration », « Voice of
frost » et « Wild Slektning of Sails » arborent le visage le
plus brut, le plus cru de la horde russe, ils suintent cependant toujours cette
malignité qui semble provenir des Ténèbres elles même. Branikald a toujours
cette façon unique de faire vibrer des accords, arc-boutant contaminé par un
mal insidieux qui sous-tendent cet édifice qui ne peut être que l’œuvre de
créature de la nuit enfermées dans une crypte. Il suffit d’écouter le malsain
« … Where the End of the Night » pour comprendre à quel point cette
impression se vérifie. Glacial et
morbide, ce black metal gravé dans le gel des steppes russes se pare d’une
beauté austère et presque noble. Rarement un groupe aura aussi bien su
matérialiser la solitude, celle des interminables nuits d’hiver des contrées
septentrionales. Branikald possède une identité qui lui appartient et dont
Blikk av Kald reste un des plus beaux écrins.
Genre NSBM
Label Stellar Winter
Durée 51:39
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