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lundi 25 août 2014

Void Moon - Where The Sleeper Lies Awake


mercredi 28 mars 2012

Atlantean Kodex - The Golden Bough (2010)


Nous en attendions peut-être trop. La faute à la présence, à ses débuts, du grand Phil Swanson, autant mercenaire que héraut du Doom américain (Seamount, The Hour Of 13...) qui n'aura pourtant gravé que le split accouplé avec Vestal Claret (un autre de ses groupes d'ailleurs !). La faute aussi à une réputation flatteuse répandue par de premiers et prometteurs soubresauts (le EP Prophet In The Forest, notamment) qui ont établi Atlantean Kodex comme une des entités majeures du Doom épique d'ancien monde. 

Ceci étant, il n'y a pas tromperie sur la marchandise : Proche de la beauté majestueuse de While Heaven Wept, période Of Empires Forlorn, The Golden Bough ouvre de vastes paysages extrêmement mélodique, emmené par un chant masculin lyrique, celui de Markus Becker, narrateur d'un récit dont chaque morceau, généralement très longs (plus de quinze minutes pour "A Prophet In The Forest"), s'emboîte les uns aux autres pour aboutir à un bloc assez massif de plus d'une heure de musique. L'amateur ne sera pas déçu. 

Bon, tout, c'est bel et bien mais où sont les grumeaux, alors ? Peut-être justement dans cette architecture à laquelle on a finalement un peu de mal à accrocher jusqu'au bout. Peut-être aussi à cause de ses lignes vocales, Becket n'ayant ni le charisme de son prédécesseur ni la puissance émotionnelle de Tom Philips (While Heaven Wept), quand bien même sa performance, plus Heavy que Doom toutefois, ne saurait succiter la moindre réserve. 

Dommage car ce galop d'essai (trop) longue durée est parsemé de très grands moments, citons déjà l'immense ouverture avec les deux monuments que sont "Fountain Of Nepenthe" et "Pilgrim" (spit plus  d'une vingtaine de minutes à eux deux !) et surtout le déjà cité "A Prophet In The Forest", émaillé d'une très belle méldoie, certainement ce que l'on peut faire de mieux actuellement en matière de Doom épique et mythologique. Quelques coups de ciseaux  les auraient davantage mis en valeur, augment par là-même la valeur joutée de The Golden Bough, lequel embarque l'auditeur vers un périple légendaire à travers la mythologie européenne et reste néanmoins de la belle ouvrage, tyique de cette école américaine (bien que ses géniteurs soient allemands), plus lisse et belle que vraiment douloureuse. 7/10

A lire : 



dimanche 12 février 2012

The Flight Of Sleipnir - Essence Of Nine (2011)


D’une certaine manière, The Flight Of Sleipnir est une énigme. Alors que son mélange – unique certes – entre Doom, mythologie nordique, psychédélisme et Black Metal, n’est pas sans défaut, il se dégage de ses travaux un charme et une envie d’y retourner expliquant sans doute l’ascension rapide dans le cœur des fidèles que les Américains ont connu depuis qu’ils ont été extraits de leur terre du Colorado il y a quatre ans à peine.

Alors que nous nous demandions ce qu’il faisait chez No Colours Records avec le catalogue duquel il ne nouait aucun lien musical, le duo a désormais rejoint une autre écurie allemande, celle de Eyes Like Snow, structure dédié à la déesse Doom qui devrait lui apporter plus de visibilité encore. Si à ses débuts, The Flight Of Sleipnir témoignait d’une inspiration évidente pour le rock progressif originel, comme le démontrait la longue suite remplissant la majeure partie de Algiz + Berkanan, il a depuis quelque peu gommé cette influence pour fixer une identité personnelle qui doit autant au Black Metal, temple dont sont issus ses deux membres (chez Archeronian Dirge), référence qui s’exprime à travers une prise de son extrêmement crue et le recours à un chant écorché alternant toutefois avec des lignes claires et des chœurs viking, qu’au Doom d’obédience épique dont il utilise les riffs plombés et un penchant pour le tempo lent.

Essence Of Nine perfore la même roche d’inspiration scandinave que Lore, son récent prédécesseur. A nouveau, cet écrin visuel d’une beauté sensuelle glaciale, dû à David Csiscely lui-même, qui fonctionne comme un repère pour l’aficionados. A nouveau également, cette architecture ramassée aux lourds piliers, n’excédant pas une quarantaine de minutes. Après s’être cherché le temps d’un galop d’essai déjà annonciateur de grandes choses, The Flight Of Sleipnir a finalement trouvé son cadre, celui qui lui permet de sculpter son art en forme de bloc de matière brute qu’une poignée d’arpèges boisers ("A Ashes Rise (The Embrace Of Dusk)") caressent parfois de leur douce lumière, décor personnel auquel il ne devrait pas faire d’infidélité.

Ses six épopées (auxquelles s’agglomèrent deux pistes instrumentales) ne surprendront pas - et ne décevront pas non plus - ceux qui suivent le groupe, notamment depuis Lore. Mais elles peuvent compter sur plus de réussite que leurs devancières d’un an. Le majestueux "A Thousand Stones", "Transcendance" que drapent une atmosphère aux confins de l’étrange, et plus encore "Nine Worlds", véritable Valhalla justifiant à lui seul l’achat de cet album, le balisent de moments de bravoure. Débutant de manière doucereuse, ce dernier titre galope ensuite à travers les chemins escarpés d’une montagne imposante durant plus de sept minutes. Le chant y venimeux tandis que les guitares taillent dans sa paroi rocailleuse des motifs inoubliables aux contours tranchants. C’est grandiose et donne envie de partir guerroyer dans la neige le glaive à la main et une corne d’hydromel dans l’autre.

Encore une fois, Essence Of Nine n’évite pas certaines imperfections, néanmoins, fort d’un pouvoir d’envoûtement réel, le charme finit par opérer. Et de toute façon, il est suffisamment rare de croiser actuellement des artistes développant une vision qui n’appartient qu’à eux, pour saluer leur travail lorsque l’on tombe sur l’un d’entre eux. Forgeant un alliage inédit bien qu'imparfait, The Flight Of Sleipnir est de ceux-ci et The Essence Of Nine, tout comme sa récente participation au split l’unissant à Apostle Of Solitude et à Rituals Of The Oak, se révèle être un album particulièrement solide. 7.5/10 (Music Waves)

A lire : Apostle Of Solitude / The Rituals Of The Oak / The Flight Of Sleipnir (2011)



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