Hordes

dimanche 6 avril 2014

From the grave | Swallow The Sun - Plague Of Butterflies (2008)



Décidément , ces Finlandais sont incorrigibles ! Reverend Bizarre a fait des émules avec sa manie de vidanger des EP d’une heure (quand ce n’est pas plus !) et composé notamment d’une longue piste (ou plus) d’une demi-heure. Après Moonsorrow, c’est au tour des joyeux lurons de Swallow The Sun, chantre d’un doom death sombre et romantique, ne nous faire ce coup-là. Garni de quatre autres titres initialement enregistrés sous forme de démo mais qui ont déjà vu la nuit sur le premier (et à ce jour, meilleur) essai du groupe, The Morning Never Came en 2003, Plague Of Butterflies est donc surtout le véhicule pour la longue composition qui donne son nom à l’album, d’une durée de près de 34 minutes. Elle se subdivise en trois segments. Le premier, baptisé « Losing The Sunsets » commence par quelques notes de guitare atmosphériques qui posent le cadre, avant de libérer une mélodie poignante comme le groupe en a le secret. Puis un chant clair majestueux surgit de cette brume. Et l’explosion ne tarde pas à venir, conduite par des lignes vocales caverneuses qui semblent provenir du plus profond d’une tombe. Le second pan éponyme se veut bien plus noir encore, enténébré par des effluves quasi black metal tandis que le troisième et ultime volet, « Evael 10 :00 », tout d’abord accompagné par le bruit du ressac, s’enfonce peu à peu dans les abîmes, au point de pouvoir plonger dans une nuit éternelle une belle journée ensoleillée d’octobre, pulsation douloureuse d’une glaciale beauté. Dommage donc que les autres morceaux, aussi bons soient-ils, tiennent plus du remplissage que de la découverte de raretés demeurées inédites, car « Plague Of Butterflies » s’impose comme une des plus belles pièces écrites par Swallow The Sun et qui en même temps nous rassure sur la volonté de ses géniteurs de demeurer fidèle au doom des caveaux et ce, en dépit d’un succès qu’ils rencontrent. Mais, en l’état, ce EP est donc une œuvre un peu boiteuse, dont seule une moitié mérite qu’on s’y arrête vraiment. A réserver en priorité aux fans du sextet et aux amoureux transis de l’obscurité. (cT08)


Doom Death | 60:20 | Spinefarm Records | FB




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