Hordes

jeudi 5 janvier 2012

Yearning - Merging Into Landscapes (2007)


Depuis 2003 et le très bon Evershade, nous étions sans nouvelles du navire finlandais. Le spectre de la disparition définitive se profilait même à l’horizon. Du moins, le pensions-nous… En fait, Juhani Palomäki n’a pas passé ces dernières années à glander au fond d’un canapé à regarder la télé et ce n’est pas moins de deux albums qu’il a enfanté dans la douleur : un cinquième opus de son principal port d’attache et le premier essai d’un nouveau projet baptisé Colosseum. 

Si le second lui permettra de donner sa propre vision du funeral doom, il reste avec Yearning fidèle au style que Plaintive Scenes (dont on retrouve la chanteuse Tina sur quelques passages) à figer dans la pierre, celui d’un gothic doom majestueux, automnal et profondément mélancolique. Secondé par un nouveau batteur, Palomäki n’a pas raté son retour, Merging Into Landscapes pouvant être considéré comme le meilleur album du groupe depuis le séminal With Tragedies Adorned. 

Ceux qui espère un coup d’œil dans le rétroviseur de son passé extrême (tout est relatif) doivent se faire une raison : Yearning ne sera plus la vigie vous guidant dans la noirceur abyssale du doom death. Après tout, le musicien a Colosseum pour désormais assouvir ses penchants les plus dépressifs. Par contre ceux qui estiment que les Finlandais ont été bien inspiré d’adoucir leur art, ne pourront qu’être envoûter par ces onze plaintes, dont un épilogue instrumental beau à en pleurer (“ Nemo Ante Mortem Beatus ”). 

Toutefois, des voix d’outre-tombe, unique oripeau du passé noir du groupe, sont disséminées avec parcimonie sur quelques titres parmi les plus réussis, à l’image de l’épique “ Kaleidoscopic Inscape ”, de “ Dead ” ou du sublime titre éponyme. Sur un lit de claviers évanescents, le chant émotionnel de Juhani tisse des atmosphères chargées d’un désespoir absolu, tandis  que les guitares érigent une cathédrale de douleur. Ses lignes échappées de la guitare du maître à penser de la formation nordique possèdent cette pureté cristalline à même de tirer des larmes aux plus durs parmi les durs ; elles soulignent la tristesse que le chant véhicule, comme en témoigne le mortuaire “ The Dying Morn ”, qui résonne comme un cri d’abandon. 

Un groupe décidément unique à l’identité toujours aussi singulière. 8/10

A lire : With Tragedies Adorned (1997), Plaintive Scenes (1999), Frore Meadow (2000) , Evershade (2003)





Since 2003 and the very good Evershade we were without news of the Finnish ship. The spectrum of the final disappearance loomed even on the horizon. At least we thought ... In fact, Juhani Palomäki has not happened in recent years to hang out at the back of a couch watching TV and not less than two albums that gave birth in Pain: fifth installment of its main port and the first test of a new project called Colosseum.

If the second will allow him to give his own view of the funeral doom, it remains true to the style with which Yearning Plaintive Scenes (which found the singer Tina a few passages) to fix in stone, that of a majestic gothic doom, Fall and deeply melancholic. Supported by a new drummer, Palomäki did not miss his return Merging Into Landscapes can be considered the best album of the band since the seminal With Tragedies Adorned.

Those hoping for a glance in the rearview mirror of his past extreme (relatively) must be a reason: Yearning will not be the lookout guide you in the dark abyss of doom death. After all, the musician has now Colosseum to satisfy his most depressive tendencies. As against those who believe that the Finns have been well advised to soften their art, can not but be captivated by these eleven complaints, a beautiful instrumental epilogue to cry ("Nemo Ante Mortem Beatus").

However, voices from beyond the grave, the only black tinsel past the group, are scattered sparingly on some of the most successful titles, like the epic "Kaleidoscopic Inscape", "Dead" or the sublime title track. On a bed of keyboards evanescent, the song's emotional Juhani weaves an atmosphere full of absolute despair, while the guitars built a cathedral of pain. Lines escaped from the guitar of mentor training have this crystal clear Nordic able to draw tears from the hardest hard, they underline the sadness that singing vehicle, as evidenced by the mortuary "The Dying Morn" that sounds like a cry of abandonment.

A group decidedly unique identity just as singular. 8 / 10


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