Yearning - Plaintive Scenes (1999)

Après un premier opus, With Tragedies Adorned, ancré dans le doom death et magnifique de désolation, Yearning commence avec Plaintive Scenes à entamer sa mue vers un metal plus atmosphérique bien que toujours mélancolique. Les rythmes se font moins lourds et la voix caverneuse, toutefois encore employée avec parcimonie, constitue l’un des derniers oripeaux du passé extrême du groupe finlandais. Le chanteur privilégie cette fois une profonde voix claire qui convient mieux à l’orientation plus mélodique de l’album. 

Par contre, la musique est toujours belle et majestueuse, comme le prouvent les superbes pièces que sont  “ Unwritten ” qui résume à lui seul ce qu’est Yearning aujourd’hui, “ Plaintive Scenes ”, “ Soliloquy II ” ou bien “ Eyes Of The Black Flame ” et leurs riffs envoûtants qui vous rentre dans la tête pour ne plus en ressortir tel le venin d’un serpent se répandant dans vos veines. Dans l’ensemble, les titres sont plus courts, plus ramassés, plus équilibrés aussi ; le tempo est plus rapide (toute proportion gardée bien sûr, on ne parle pas ici de speed !) et l’on peut même noter l’adjonction, certes discrète, de quelques voix féminines et de flûtes.  

Bien sûr, la vieille garde criera au sacrilège mais Yearning offre pourtant  une musique peut-être même plus intéressante qu’autrefois et démontre que la stagnation artistique ne l’intéresse pas, quitte à se mettre à dos les fans de la première heure qui devraient cependant toujours retrouver ce sens de la mélodie et de la mélancolie qui faisait déjà le charme de With Tragedies Adorned en faisant un petit effort d’ouverture. A noter pour faire bonne mesure, la pochette très réussie signée Jean–Pascal Fournier. 7.5/10 (nb : chronique écrite en 2006 et non retouchée depuis).

A lire : With Tragedies Adorned (1997), Frore Meadow (2000), Evershade (2003), Merging  Into Landscapes (2007)

After a first album, With Tragedies Adorned, rooted in the doom death and magnificent desolation, Yearning Plaintive Scenes begin with to begin its transformation into a more atmospheric metal though still melancholy. The rhythms are less heavy and hollow voice, however, still used sparingly, is one of the last rags of the past extreme Finnish group. This time the singer prefers a deep clear voice better suited to the more melodic direction of the album.

For cons, the music is still beautiful and majestic, as evidenced by the beautiful pieces that are "Unwritten" which sums up what today Yearning, "Plaintive Scenes", "Soliloquy II" or "Eyes Of the Black Flame "and haunting riffs that will fit in the head, never to emerge as a snake venom spreading through your veins. Overall, the titles are shorter, more compact, more balanced too, the tempo is faster (relatively speaking of course, we do not mean to speed!) And one can even notice the addition Although discrete, some female vocals and flutes.

Of course, the old guard will cry sacrilege, but nevertheless offers a music Yearning perhaps even more interesting than before and shows that stagnation is not interested in art, even alienating fans of the first hour should however, always find this sense of melody and melancholy which was already the charm with Tragedies Adorned by a small opening force. A note for good measure, the very successful cover by Jean-Pascal Fournier. 7.5/10 (nb: chronicle written in 2006 and not touched up since).