Hordes

lundi 2 avril 2012

Aun - Phantom Ghost (2011)


S'ils n'auront finalement effectué qu'une courte escale chez Cyclic Law, les rapports entre les Canadiens et Frédéric Arbour, le boss du label pré-cité, demeurent intacts, le second s'étant chargé du mastering de la nouvelle offrande du premier, laquelle scelle une alliance qu'on espère durable avec Denovali, structure toute aussi précieuse qui leur sied peut-être même mieux, eut égard à l'évolution de leur art, quittant peu à peu la terre de la pure Ambient pour acouster celle d'un Rock Drone spectral et presque intimiste. 

De fait, Phantom Gost pourra surprendre, surtout dans sa première partie : fragments d'un chant féminin vaporeux ("Out Of Mind"), atmosphères hypnotiques désenchantées aux confins de la trip hop ("Travellers") ou de l'electro qu'on dirait presque échappées des expériénces  les plus personnelles de Steven Wilson avec No-Man, la voix de Tim Bowness en moins, forcément, ou de Bass Communion ("Phantom" et ses nappes evanescente d'une tristesse voilée en témoigne). Le visuel fantomatique et lynchien, typique du style de Julie LeBlanc, participe du reste de cette parenté. 

De là à dire que Aun est en train de de venir un groupe trendy et accessible, il y a bien entendu un pas que nous ne franchirons pas... Tout à fait ! Alors oui, celui-ci n'a sans doute jamais sonné aussi éthérée, aussi impalpable même, mutation sonore cependant déjà préparée par Black Pyramid, mais on ne saurait se méprendre et confondre facilité mainstream et recherche artistique d'un art total où son et images fusionnent pour ériger un organisme qui se suffit à lui-même. 

D'ailleurs, la seconde partie de Phantom Ghost (ou sa face B pour ceux qui auraient la bonne idée d'en aquérir l'édition vinyle, comme toujours particulièrement soignée avec Denovali) s'enfonce , grâce à des plages plus étirées, dans une nasse cotoneuse où les repères s'effacent avec délicatesse. Pièce Ambient, "Light Years", procède par son dénuement et son admirable économie de moyens, de cette imatérialité qui confine à uen forme d'épure, tandis que "Ghost" ferme l'écoute sur une note aride et tout aussi minimaliste, lente élévation bercée par le ressac d'effluves Drone d'une sourde beauté. 

Plus contemplatif, Aun poursuit son exploration vers un Absolu dont la fréquence des sorties n'en grève pas la rare qualité. Où nous entrainera-t-il la fois prochaine ? Nul ne le sait mais cet avenir que l'on devine proche, s'annonce passionnant à vivre... 8/10

A lire : Black Pyramid (2010)





If they have finally made a short stop at Cyclic Law, the relationship between Canadians and Frédéric Arbour, the boss of the label pre-quoted, remain intact, the second being responsible for the mastering of the new offering of first, which sealed an alliance with Denovali sustainable hoped, any structure that suits them as valuable, perhaps even better, had regard to the evolution of their art, gradually leaving the land of the pure Ambient acouster for the a spectral Drone Rock and almost intimate.

In fact, Phantom Gost be surprising, especially in its first part: fragments of a wispy female vocals ("Out Of Mind"), hypnotic atmospheres disenchanted the borders of trip hop ("Travelers") or electro that it seems almost escaped the most personal experiences with Steven Wilson of No-Man, the voice of Tim Bowness and less, necessarily, or Bass Communion ("Phantom" and its evanescent layers of sadness veiled demonstrates). The visual and ghostly Lynchian, typical of the style of Julie LeBlanc, the rest part of this relationship.

To say that Aun is now coming to a Group trendy and accessible, there is not a course that we do not cross it ... Absolutely! So yes, it has probably never sounded as ethereal, intangible as well, changing sound, however, already prepared by Black Pyramid, but it is not easy to misunderstand and confuse mainstream and artistic research of art and hence the total images merge to build an organization that is sufficient unto itself.

Moreover, the second part of Phantom Ghost (or its B-side for those who have the foresight to aquérir the vinyl edition, as always particularly careful with Denovali) penetrates through the beaches more stretched in cotoneuse a trap where landmarks fade gently. Ambient room, "Light Years", proceeds by his destitution and his admirable economy of means, this imatérialité that borders uen form of diagram, while "Ghost" closes on a note listening arid equally minimalist, slow elevation rocked by the surf of a dull drone scent beauty.

More contemplative, Aun continues his exploration into an Absolute whose output frequency does not strike the rare quality. Which will cause us there next time? Nobody knows but the future that are seemingly close, looks exciting to live ... 8/10


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